
Au cœur de chacune de nos cellules est blotti notre ADN, un double filament enroulé sur lui-même tel deux serpents enlacés. Il contient toute notre information génétique organisée en séquences de quatre bases unies deux à deux. Cette information est-elle uniquement génétique et organique ? Un autre type d’information est-il contenu dans l’ADN ? Y avons-nous accès ? Entrons dans l’intime nature du vivant en nous…
« La vie, ce concept mystérieux, est ramenée à la présence d’ADN. Il n’y a plus de frontière entre matière animée et inanimée. Tout n’est qu’une question de degré de complexité. » Albert Jacquard
Deux brins entrelacés
La magie de l’ADN
La molécule d’ADN stocke et duplique l’information qu’elle contient mais elle ne peut pas assembler ses deux filaments toute seule. Ce sont des protéines qui font ce travail de haute couture. Or, la synthèse des protéines, à partir des 20 acides aminés existants, n’est possible qu’à partir de l’information contenue dans l’ADN…
Se pose encore une fois la question de l’œuf ou de la poule !
Dans son livre « La vie elle-même, son origine et sa nature », Francis Crick, prix Nobel de physiologie pour la co-découverte de l’ADN en 1962, conclut que la complexité organisée au niveau cellulaire « n’a pas pu émerger par pur hasard ». L’existence d’une cellule suppose de l’ADN avec son langage à 4 lettres, des protéines avec leur langage à 20 lettres et un mécanisme de traduction entre les deux. Selon Francis Crick, « il est tout à fait remarquable qu’un tel mécanisme existe et encore plus remarquable que chaque cellule vivante, qu’elle soit animale, végétale ou microbienne en contienne une version. »
Ce processus vital n’a pas changé depuis des milliards d’années et se déploie sans cesse en une incroyable diversité d’une puissance créative vertigineuse. Une marguerite, un colibri, vous, mon chat, un virus… chaque être vivant est constitué de protéines composées des mêmes 20 acides aminés. De quoi tisser les liens de la toile de la vie.
« La créativité et le génie ne peuvent s’épanouir que dans un milieu qui respecte l’individualité et célèbre la diversité. » Tom Alexander
Les serpents jumeaux
Le biologiste moléculaire Christopher Wills décrit ainsi la molécule d’ADN qui ondule dans le noyau de la cellule : « Les deux chaînes d’ADN ressemblent à deux serpents enroulés autour d’eux-mêmes dans une sorte de rituel amoureux ».
Ce qui est fascinant, c’est que dans l’art et les mythes des peuples premiers et civilisations « pré-rationnelles », l’image d’un serpent double revient sur les cinq continents. Et cette image est parfois entourée de dessins qui ressemblent étrangement à l’intérieur d’une cellule vue au microscope.
Ces peuples, à travers le chamanisme notamment, affirment l’unité de la nature aujourd’hui confirmée par la biologie moléculaire. Le chamane, l’oracle, le druide, la sorcière… parlent une langue secrète, le langage de la nature elle-même et ont accès par voie indirecte à la réalité de l’infiniment petit comme de l’infiniment grand. C’est comme s’ils obtenaient des informations directement de la part des végétaux, animaux, lieux… qui les entourent, ce qu’ils nomment esprit de la plante, de l’animal, du lieu… Ce langage passe par des métaphores, des images, des analogies, des signes, des rêves, des hallucinations ; ce qui en fait un langage double et entrelacé… un peu comme celui de la loi du principe.
« Le dieu dont l’oracle est à Delphes ne parle pas, ne dissimule pas mais donne un signe » Héraclite
L’ADN, source du savoir ?
Suite à ces observations, l’hypothèse détaillée par l’anthropologue Jérémy Narby dans son magnifique livre « Le serpent cosmique » est que la molécule d’ADN elle-même est la source du savoir et des visions chamaniques. En effet, l’ADN émet des biophotons à une longueur d’onde de l’ordre du visible. Leur intensité est extrêmement faible mais leur cohérence extrêmement haute, comme un laser qui « donne une sensation de couleurs vives, une luminescence et un sentiment de profondeur holographique ». Jérémy Narby s’interroge sur le lien entre la conscience et cette émission de photons par l’ADN et lorsqu’il pose la question à Fritz-Albert Popp, un chercheur allemand en biophysique, celui-ci lui répond que « la conscience pourrait être constituée par le champ électromagnétique formé par l’ensemble de ces émissions. » Et l’ADN pourrait non seulement émettre mais aussi capter des biophotons en provenance de l’ensemble du vivant, unité interconnectée.
Fascinant n’est-ce pas ?
« Le rêve est le phénomène que nous n’observons que pendant son absence. Le verbe rêver n’a presque pas de présent. Je rêve, tu rêves. » Paul Valéry
Message caché dans notre ADN
Légende indienne
Une vieille légende hindoue raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux.
Mais ces hommes abusèrent tant de leurs droits que Brahma, le dieu des dieux, décida de leur retirer leur divinité afin de la cacher à un endroit où ils ne la trouveraient jamais.
Mais où ?
Brahma voulut alors la cacher au fond des océans. Mais il se dit que les hommes plongeraient dans les profondeurs pour la trouver.
Il songea ensuite au sommet des montagnes. Mais il se dit que les hommes grimperaient là-haut pour la chercher.
Il eut alors l’idée de la cacher au cœur de la terre. Mais non, les hommes étaient capables de creuser et de la découvrir là aussi.
Enfin, Brahma eut une excellente idée : « Je vais mettre la divinité de l’homme au plus profond de chaque être. Ils ne penseront jamais à la dénicher ici. »
Brahma avait vu juste.
Depuis cette époque, les hommes plongent dans les océans, escaladent les montagnes, creusent la terre et courent de continent en continent à la recherche du divin. Mais bien peu pensent à s’arrêter et à chercher au fond d’eux-même…
Un langage à 4 lettres
Dans son ouvrage « Le code de Dieu », Gregg Braden nous relate le défi qu’il s’est lancé suite à une hypothèse : si l’ADN de notre corps contenait la signature de la création de la vie ? Si notre ADN était de l’information, des mots, regroupés en paragraphes (les gènes), contenus dans des livres (les chromosomes), rangés dans une bibliothèque (la cellule) : quelle serait la préface ?
Il a relevé le défi en mêlant chimie et lettres hébraïques et ce qu’il a découvert est pour le moins captivant !
Les lettres hébraïques sont chacune associées avec un nombre.
Dans le tableau périodique des éléments qui représente tous les éléments chimiques ordonnés par numéro atomique, chaque élément est associé à une masse atomique.
Les 4 bases azotées A, T, C, G qui s’apparient pour relier les deux filaments d’ADN sont constitués des 4 mêmes éléments en proportions différentes : hydrogène – H, azote – N, oxygène – O, carbone – C.
Le jeu est de voir s’il existe une correspondance entre les nombres associés aux lettres hébraïques et les masses atomiques des 4 éléments primordiaux de notre ADN.

Le message caché
La correspondance est bien là, révélant que la base de toute vie est faite de diverses combinaisons de l’ancien nom du « créateur » que chacun appelle comme il le souhaite : la source, la vie, l’univers, dieu, great spirit, l’éternel… Et le même message se révèle en faisant l’exercice avec d’autres langues anciennes comme l’arabe ou le sanskrit.
Ce message d’introduction présent dans chaque cellule vivante est « l’éternel à l’intérieur du corps ». Une sacrée réponse à la question « qui sommes nous ? » et une piste de plus témoignant du lien étroit et de l’héritage commun de tous les êtres vivants. De quoi gommer les différences et l’idée de séparation pour une vision du monde plus vaste et intégrée…
« La nature illustre de maintes façons en quoi l’unité et la coopération offrent de meilleures chances de survie que la compétition et l’agression. L »unité et la coopération sont désormais considérés comme des atouts stratégiques, tout autant que des vérités spirituelles. Le message encodé dans nos cellules offre une raison de croire qu’une telle unité est possible » Gregg Braden
...
Ces pistes explorées par Gregg Braden ou Jérémy Narby confirment-elles ce que vous ressentez dans votre cœur et observez dans votre vie ? Ou trouvez-vous qu’une force intelligente au sein de la vie paraît abracadabrant ? N’hésitez pas à témoigner dans l’espace de commentaire tout en bas de cette page. Merci !
Comments