top of page

Les troubles alimentaires



Lorsque l’on souffre d’un trouble alimentaire, l’alimentation n’est plus un plaisir mais un calvaire de chaque jour. Anorexie, boulimie, hyperphagie, orthorexie : si ces troubles expriment un mal-être profond, ils contiennent en eux une perle de sens qu’il est intéressant de sortir de sa coquille de souffrance. C’est l’aventure engageante à laquelle je vous invite dans cet article.


L’alimentation

L’alimentation est l’un des trois paramètres de notre survie avec le territoire et la descendance. Elle nous parle donc de l’un des trois plans de la conscience. S’alimenter, c’est prendre un aliment à l’extérieur de nous, l’amener à l’intérieur et le transformer en nutriments pour nous construire ou en excréments que nous laissons derrière nous.


Dans cet article, le terme de NOURRITURE n’est pas forcément utilisé pour parler d’aliments. La nourriture est tout ce dont nous nous nourrissons : nos aliments, nos rencontres, nos activités et actions, nos expériences, notre expérimentation de la vie.


Perles de sens des troubles alimentaires

L’anorexie

Une personne anorexique a peur de prendre du poids et de devenir énorme. Elle a l’impression d’être lourde ou grosse même si elle est filiforme. Elle est obsédée par la minceur et s’alimente très peu, avec des aliments peu riches, en plus de mettre en place des stratégies d’élimination ou coupe-faim.


C’est comme si nous mangions le moins de nourriture possible, juste de quoi survivre.


☼ À travers l’anorexie, la vie m’invite à ne pas me nourrir de cette nourriture-là !


Quelle est la nourriture que nous recherchons et qui serait vraiment nourrissante pour nous ? Quelle est notre valeur la plus haute que nous ne respectons pas ? L’anorexie est une invitation à choisir sa nourriture plutôt que de se nourrir d’une nourriture imposée qui ne nous convient pas et à prendre la responsabilité de ce choix.


« Tu ne veux pas te nourrir ? C’est juste. Tu n’as pas à te nourrir de cette nourriture-là ! » Jean-Philippe Brébion

La boulimie

Lorsque nous souffrons de boulimie, nous sommes capable d’ingérer une grande quantité de nourriture en peu de temps avec une impression de perte de contrôle. Nous mangeons beaucoup par compulsion puis adoptons un comportement compensatoire pour ne pas prendre de poids : vomissement provoqué, recours à des laxatifs, période de jeûne, exercice physique intense…


C’est comme si nous faisions le plein de nourriture pour être comblé puis que nous rejetions cette nourriture.


☼ À travers la boulimie, la vie m’invite à choisir ma nourriture à moi et à en prendre la responsabilité.


Qu’est-ce qui est vraiment nourrissant pour nous ? Nous nourrissons-nous d’une nourriture qui nous convient et qui nous comble vraiment ? Ou choisissons nous une nourriture qui nous permet d’être reconnu, aimé, qui nous donne une place ou répond à ce qu’on attend de nous ?


Cette nourriture est elle en adéquation avec nos valeurs, avec ce qui est fondamental et existentiel pour nous ?


« Le tableau et le peintre se séparent quand ils ne sont plus d’aucun secours, l’un pour l’autre. Quand le tableau ne sait plus nourrir le peintre, quand le peintre ne sait plus nourrir sa peinture. » Christian Bobin

L’hyperphagie

Hyperphagique, nous sommes capable d’ingérer de grandes quantités de nourriture que nous apprécions, en dehors des repas. Nous ne mettons pas en place de stratégie de compensation comme le vomissement et gardons tout : nous faisons le plein pour nous combler.


☼ À travers l’hyperphagie, la vie m’invite à me nourrir sans réserve de ce qui est nourrissant pour moi.


Tout comme l’anorexie ou la boulimie, il est encore question de choisir sa propre nourriture et d’en prendre la responsabilité. La choisir sans réserve, sans aucune timidité, sans aucune limite !


Nous n’osons pas toujours choisir ce qui nous comble vraiment pour correspondre à l’image que les autres ont de nous, pour faire « comme tout le monde » et correspondre à la norme sociale, pour être reconnu, aimé ou pour avoir une place. Et nous ne sommes pas vraiment nous-même, uniques.


Mais nous faisons le poids à force de tout avaler !


« Vivre, c’est se nourrir du monde. » Jean-François Somcynsky

L’orthorexie

Le préfixe « ortho » signifie droit. Une personne orthorexique a un besoin obsessionnel de se nourrir de façon extrêmement saine, sans être obnubilée par la perte de poids. Elle est accro à la nourriture diététique et rejette tout ce qui est mauvais pour la santé selon les médias (graisses, charcuterie, fromage, additifs, colorants, conservateurs…) Elle passe son temps à penser à son alimentation, sans aucune notion de plaisir, et manger chez des amis ou au restaurant est impossible. Elle est fière lorsqu’elle garde ce contrôle et peut se sentir coupable au moindre écart.


C’est comme si nous nous fixions une règle d’alimentation stricte et que nous n’y dérogions jamais.


☼ À travers l’orthorexie, la vie m’invite à être cohérent et intègre avec moi-même.


Notre nourriture en terme de rencontres, activités et expériences est-elle en accord avec l’être unique que nous sommes ? Sommes-nous cohérent avec nous-même ? Telles sont les questions que contient la perle de sens de l’othorexie.


“Il n’y a pas de plaisir qui ne soit à la recherche de sa cohérence.” Raoul Vaneigem

L’alimentation est un mouvement permanent de transformation qui nous parle de la relation entre l’extérieur et l’intérieur de nous et de tout ce qui nous nourrit.

...


Et pour vous, qu’est-ce qui est nourrissant ? Vous autorisez-vous à vous nourrir de cette nourriture-là, celle que vous choisissez et assumez de consommer ? Cette lecture des troubles alimentaires vous parle ?


Je vous invite à témoigner dans l’espace de commentaire ci-dessous. Vos témoignages sont des trésors ! Merci.

1 vue0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page