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Merci l'eczéma !

Dernière mise à jour : 28 janv.



Rougeurs, squames, démangeaisons, peau de croco… l’eczéma est là et il ne semble pas vraiment disposé à laisser place à une peau nette. Cette inflammation de la peau est usante et c’est plutôt « satané eczéma ! » que « merci l’eczéma ! ».

Oui, mais elle porte quelque part en elle une perle de sens au service de la conscience. Et c’est ce que je vous propose de découvrir dans cet article.

« La peau se souvient. Nous sommes des êtres de tissu. » Eric Fottorino

Préliminaire

Stress et maladie

La maladie est là pour entretenir la survie. C’est une solution que trouve notre inconscient biologique pour répondre à un stress. Cette manifestation biologique est l’inverse de la problématique psychologique que nous vivons et que nous ne savons pas résoudre consciemment.


Par exemple, dans le cas d’une tumeur au sein, organe servant à nourrir notre descendance, le stress de la femme s’apparente à : « je dois nourrir plus ma descendance (enfant, entreprise, création, relation…) ». Et l’inconscient biologique, en réponse à cette problématique insolvable consciemment, augmente le volume du sein pour nourrir plus.


Parfois, le stress disparaît de lui-même car la situation extérieure a changé. Il y a alors une réparation. Mais la réparation n’est pas la guérison. La réparation est toujours dans la survie. La guérison implique l’intégration de la perle de sens du symptôme, de la mise en vie de la richesse intérieure que pointe le symptôme du doigt et que nous ne faisons pas vivre. Il est intéressant de se rappeler de cela avant d’entrer dans le monde de l’eczéma…


Tissus embryonnaires

Pendant la formation embryonnaire, les cellules s’organisent en trois feuillets :

  • un feuillet extérieur, l’ectoderme, qui assure un rôle de protection et de sensibilité et qui donnera naissance à l’épiderme de la peau, aux muqueuses, à l’émail des dents et au système nerveux,

  • un feuillet intermédiaire, le mésoderme, qui donnera naissance au squelette, aux muscles et vaisseaux sanguins,

  • un feuillet intérieur, l’endoderme, qui donnera naissance au tube digestif et à ses glandes annexes.

L’ectoderme est en lien avec le premier plan de la conscience, lié au temps, à l’abstrait, à notre façon de nous positionner, de penser, à la reconnaissance de nous. De par sa fonction, il parle du contact avec nos limites, de notre identité dans la relation à l’autre et de notre ouverture à ce qui est au-delà de nous-même, notre dimension spirituelle.


En cas de stress, dans une problématique psychologique inconsciente, l’ectoderme creuse, s’affine pour augmenter ses fonctions de contact. Et quand la source de stress s’efface, il se répare en produisant de la masse. Mais la réparation n’est toujours pas la guérison…


La peau

Interface avec le monde extérieur, notre peau forme une couche de protection d’une grande sensibilité qui nous parle de notre façon d’appréhender notre rencontre avec l’extérieur. Elle est en changement perpétuel puisque des cellules mortes sont chaque jour laissées derrière nous au profit de nouvelles. Ainsi, notre rencontre avec l’extérieur est renouvelée à chaque instant.


Notre peau fait partie intégrante de notre corps même si elle en est à la frontière. Elle limite notre forme corporelle et cette forme est en mouvement permanent, vivante ! Et nous sommes vivant dans cette forme-là, manquant ainsi à toutes les autres. Pour être pleinement vivant, notre seul choix est de manquer à chaque instant.

« Le manque est vital. » JP Brébion

Le monde de l’eczéma

Se vivre séparé

Qui dit eczéma dit séparation vécue comme un manque. Où traîne-t-il dans notre histoire (ou dans celle de nos parents si l’eczéma est apparu avant nos 9 mois) une séparation difficile ?


En quoi se vit-on séparé de personnes en particulier ? Où est l’illusion d’être séparé de la toile de la vie ?


Après une séparation douloureuse, nous voudrions inconsciemment retrouver le contact perdu. Tel est le stress vécu. En réponse à ce stress, notre inconscient biologique s’active et notre peau s’affine (ectoderme), ce qui reste invisible à nos yeux. Plus la peau est fine et plus elle est sensible au contact avec l’être éloigné.


La réparation

Puis, un beau jour, nous rencontrons une nouvelle personne ou nous lançons dans une nouvelle activité, passion, relation, association… qui vient compenser notre ressenti d’être séparé, qui vient remplir le manque. Alors, l’inconscient biologique – malin – va inverser la vapeur. Là où la peau s’était affinée, à l’endroit de la perte de contact, les cellules prolifèrent soudain, la peau s’épaissit et l’eczéma apparaît. Il est donc une réparation du stress de séparation. Mais il s’agit toujours de survie, car la séparation est toujours vécue comme un manque à notre instant présent. La nouvelle rencontre est comme un pansement sur une plaie de séparation non cicatrisée et nous ne vivons pas vraiment cette relation dans le présent. Tout cela inconsciemment bien sûr. La séparation reste vécue comme injuste, comme si elle nous avait privé de quelque chose au lieu d’être intégrée comme l’une des briques qui nous a permis de nous construire et d’évoluer.


Le contact avec soi

L’eczéma va et vient au gré des rencontres et de la réparation inconsciente d’un contact retrouvé. Mais il reste là tant que l’autre est vu comme un complément à ce que nous sommes, comme si nous n’étions pas entier sans lui. Comme si notre existence-même dépendait de l’autre, des autres, de l’extérieur dont nous nous vivons séparé.


☼ À travers l’eczéma, la vie m’invite à être en contact avec moi-même en sortant de l’illusion du manque.


La guérison de l’eczéma passe par l’intégration de l’univers unique que nous sommes, rencontre permanente entre nous-même et l’extérieur dont nous sommes une partie intégrante. Alors le vide n’est pas vécu comme un manque par notre tandem égo/mental mais comme une plénitude, dans la présence à soi et la simplicité de l’instant. Le présent n’est plus une réparation ou compensation du passé mais une expérimentation de la fraîcheur de chaque instant. L’autre n’est plus un complément mais éventuellement un supplément, un bonus à notre complétude. Le contact est permanent, avec la vie en nous et au-delà de nous.

« Les plaisirs sans fin du contact avec la nature ne sont pas réservés aux scientifiques, mais accessibles à tous ceux qui se placent sous l’influence de la terre, de la mer, du ciel, et de leur existence surprenante. » Rachel Carson

Jeu de piste corporel

L’eczéma se localise sur le corps là où il y a eu une perte de contact au moment de la séparation. Et chaque zone du corps apporte une précision dans la perle de sens de l’eczéma. En voici un échantillon.


Eczéma sur les mains

☼ À travers l’eczéma sur la main, la vie m’invite à être en contact avec moi-même en sortant de l’idée que je n’ai pas accompli ce que j’aurais voulu accomplir.

Sommes-nous dans l’idée d’un manque dans les actes que nous avons posés ? D’un résultat non obtenu par les actes posés dans nos relations ? Tant que nous voulons un autre passé, nous sommes dans une réaction de compensation, dans l’illusion que l’on a fait des erreurs. N’avons nous tout simplement pas fait du mieux que nous pouvions à ce moment-là ?

Les actes que nous avons posé par le passé ne nous permettent-ils pas aujourd’hui d’être ce que nous sommes et de vivre l’instant présent ?


Eczéma sur les avant-bras

Les bras parlent de notre espace relationnel, celui que l’on partage en embrassant, en prenant dans les bras. Les avant-bras parlent de l’action finie dans la relation.


. Quand les paumes des mains sont tournées vers le ciel, radius et cubitus se retrouvent parallèles dans une position d’accueil sans jugement ni interprétation.

☼ À travers l’eczéma sur l’intérieur des avant-bras, la vie m’invite à être en contact avec moi-même en sortant de tout jugement ou interprétation de manque dans les actes que j’ai posés dans la relation.

Traîne t’il quelque part dans notre tête un « j’aurais dû » ?


. Quand les paumes des mains sont tournées vers la terre, le radius tourne et passe sur le cubitus, dans une position de rayonnement

☼ À travers l’eczéma sur l’extérieur des avant-bras, la vie m’invite à être en contact avec moi-même en sortant de l’idée que mon action aurait dû être reconnue dans son importance.

Aurions-nous aimé que les actes que nous avons posés dans la relation soient reconnus ? Peut-être ont-ils été mal pris ou critiqués.


Eczéma sur les paupières

Les paupières protègent nos yeux, notre vision.

☼ À travers l’eczéma sur les paupières, la vie m’invite à être en contact avec moi-même en sortant d’un manque par rapport à une vision idéale.

En quoi voudrions-nous que la réalité colle avec la vision idéale que nous nous faisions de la relation au lieu d’accueillir la réalité telle qu’elle est ?


Eczéma sur le cuir chevelu

☼ À travers l’eczéma sur le cuir chevelu, la vie m’invite à être en contact avec moi-même en prenant la responsabilité de me positionner dans le respect de mes valeurs.

Respectons-nous nos valeurs dans la relation ?


Eczéma sur le sacrum

Le sacrum parle de notre façon d’être simplement et entièrement nous-même dans nos actes au quotidien, ce qui constitue notre dimension spirituelle, sacrée, à chaque instant.

☼ À travers l’eczéma sur le sacrum, la vie m’invite à être en contact avec moi-même en sortant de l’idée que le sacré est à l’extérieur de moi.

Qu’est-ce qui est sacré ? Des objets, lieux, rituels ou notre expérimentation de la vie dans l’instant ?


...


L’eczéma fait partie de votre vie et cet article vous interpelle ? N'hésitez pas à m'en parler en accompagnement individuel.

Vous avez un témoignage sur la disparition de votre eczéma ? N’hésitez pas à laisser un commentaire dans l’espace prévu à cet effet tout en bas de cette page. Merci !

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