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Au cœur de l'humain

Dernière mise à jour : 30 mai 2023


Quand j’ai eu envie de créer un blog pour partager ma passion de la lecture des messages de la vie avec vous, je voulais l’appeler « Tatouentoi ». Mon petit tatou mexicain était un logo idéal et le message que tout est en nous était clairement affiché. Avez vous remarqué notre tendance si puissante à aller chercher à l’extérieur ce qui est pourtant là, au fond de nous, et n’aspire qu’à se réveiller et se révéler ? C’est le sujet de cet article. Quand au nom du blog, Tatouentoi était déjà pris et Perle de sens, c’est parfait !


Une légende hindoue

Une vieille légende hindoue raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux.


Mais ces hommes abusèrent tant de leurs droits que Brahma, le dieu des dieux, décida de leur retirer leur divinité afin de la cacher à un endroit où ils ne la trouveraient jamais.


Mais où ?


Brahma voulut alors la cacher au fond des océans. Mais il se dit que les hommes plongeraient dans les profondeurs pour la trouver.


Il songea ensuite au sommet des montagnes. Mais il se dit que les hommes grimperaient là-haut pour la chercher.


Il eut alors l’idée de la cacher au cœur de la terre. Mais non, les hommes étaient capables de creuser et de la découvrir là aussi.


Enfin, Brahma eut une excellente idée : « Je vais mettre la divinité de l’homme au plus profond de chaque être. Ils ne penseront jamais à la dénicher ici. »


Brahma avait vu juste.


Depuis cette époque, les hommes plongent dans les océans, escaladent les montagnes, creusent la terre et courent de continent en continent à la recherche du divin. Mais bien peu pensent à s’arrêter et à chercher au fond d’eux-même…


Chercher à l’extérieur

Quel malin ce Brahma !


Effectivement, dans nos fonctionnements de survie, nous sommes toujours tournés vers l’extérieur, persuadés que là est l’origine de tous nos problèmes et que de là viendront les solutions.


Nous cherchons à être reconnus et validés pour ce que nous faisons.


Nous attendons des autres ou des situations extérieures qu’ils correspondent à ce que nous aimerions, qu’ils nous apportent des solutions.


Nous cherchons une place à l’extérieur de nous, persuadés que notre place est le rôle que nous jouons dans la société ou que nous serons à notre juste place le jour où nous aurons ceci ou cela.


Nous voudrions vivre un idéal dont les images sont tellement belles dans notre tête !


Nous voulons atteindre un résultat précis et restons figés sur l’idée que nous nous en faisons.


Nous cherchons l’amour à l’extérieur et faisons tout pour être aimé des autres.


Nous sommes persuadés que c’est à cause de telle ou telle condition extérieure que nous sommes heureux ou malheureux.


Nous voudrions tellement être compris et vivre dans un monde équitable et juste !


Nous pensons que les choses dépendent de ce que nous faisons, de notre pouvoir personnel.


Et si tout cela n’était qu’une illusion ? Comme celle de trouver le divin sur les hauteurs des montagnes ou dans les profondeurs de la mer et de la terre ?


« Chaque grande et profonde difficulté porte en elle sa propre solution. Elle nous oblige à changer notre façon de penser afin de la trouver. » Niels Bohr

Observer l’intérieur

Bon, maintenant que l’on connaît le subterfuge du malicieux Brahma, y’a plus qu’à aller voir à l’intérieur de nous !


Quand nous sommes en train de chercher la reconnaissance à l’extérieur de nous, attendant approbation et félicitations, à nous de reconnaître ce qui est unique en nous , notre créativité, et de la respecter.


Quand nous sommes dans une attente, à nous de faire le choix de nous laisser surprendre par la vie comme un voyageur en terre inconnue.


Quand nous cherchons une place, à nous d’habiter notre place en gardant le contact avec nous même, en nous écoutant.


Quand nous partons dans un monde idéal, à nous de voir que la réalité telle qu’elle est est idéale !


Quand nous sommes totalement tourné vers l’atteinte d’un résultat, à nous de nous dire « bon, j’expérimente, on verra bien ce que ça donne, l’essentiel est que je me fasse plaisir » !


Quand nous cherchons l’amour ou voulons donner le notre, à nous de nous accueillir tel que nous sommes avec toute notre histoire, toutes nos blessures et tout ce qui est nous.


Quand nous pensons que l’extérieur nous en veut et s’acharne contre nous, à nous de prendre la responsabilité de ce qui nous touche et d’oser le regarder autrement.


Quand nous sommes dans le jugement, l’injustice ou l’incompréhension, à nous de débrancher notre mental qui prend le contrôle et d’être présent à nous-même et à tous nos potentiels.


Quand nous sommes dans le stress de vouloir tout faire vite et bien, dans la lutte contre le courant, à nous de souffler et d’oser nous laisser bercer par la vie. S’il n’y avait rien à faire ?


Pas si facile me direz-vous ? Le plus difficile n’est pas d’aller voir à l’intérieur. Ce qui n’est pas évident, c’est d’abord de prendre conscience que nous sommes tournés vers l’extérieur et ensuite, de décider d’écouter ce qu’il y a à l’intérieur sans retomber dans la peur de la solitude, de l’inconnu, de l’isolement, du quotidien, des contraintes, du conflit, de la colère, du jugement, du manque…


Un indice : on ne se sent pas au top quand on est tourné vers l’extérieur !


« Il est bon et juste d’accompagner jusqu’au bout tout ce qu’on ressent, d’aller au plus aigu de la pointe. Pour être délivré de quelque chose, surtout le rejoindre de si près, de si près qu’on sente le souffle du dragon dans la nuque ! Oui seulement si je suis capable d’accompagner ma misère, de l’admettre, de la reconnaître, elle prendra fin ; mais si je tente de surmonter, de succomber à l’héroïsme ou à la seule indignation « c’est horrible », alors tout se durcit, se prolonge. En prenant dans notre responsabilité ce que nous vivons, ce que nous faisons, ce que nous disons, nous avançons sur un chemin de paix. » Christiane Singer

Expérimenter la limite

Finalement, intérieur et extérieur ne seraient-ils pas aussi une totale illusion ?


Il n’y a qu’à observer la nature pour voir que le divin est partout, autant à l’intérieur de chaque être vivant qu’à l’extérieur de lui. Le divin n’est-il pas cette vie, cette énergie qui circule à travers nous, qui anime toute chose dans un perpétuel mouvement ?


Chacun de nous a un extérieur et un intérieur. L’extérieur, la façon dons nous voyons le monde qui nous entoure, est propre à chacun. L’intérieur, la façon dont nous vivons les évènements, est aussi propre à chacun de nous. Chacun de nous est un univers unique qui n’est rien d’autre que l’expérimentation de cette limite, de cette rencontre entre l’intérieur et l’extérieur.


À nous d’être en contact avec la vie qui vibre en nous en prenant la responsabilité de vivre l’être unique que nous sommes dans une expérimentation sans comparaison possible avec les autres.


Vivre cette expérimentation, c’est comme marcher sur un fil en funambule à chaque instant !


« Nous connaissons dans notre occident deux voies quand nous sommes dans un état d’étouffement, d’étranglement : l’une, c’est le défoulement, c’est crier, c’est exprimer ce qui était alors rentré. Il y a de nombreuses thérapies sur ce modèle et c’est probablement quelque chose de très précieux pour faire déborder le trop-plein. Mais, au fond, toute l’industrie cinématographique est fondée sur ce défoulement, cette espèce d’éclatement de toute l’horreur, de tout le désespoir rentré, qui, en fait, le prolonge et le multiplie à l’infini. L’autre réponse, c’est le refoulement : avaler des couleuvres, et devenir lentement ce nid de serpents que nous sommes si souvent, ces nids de serpents sur deux pattes. Et le troisième modèle qui nous vient de l’Orient et qu’incarnait Dürckheim : s’asseoir au milieu du désastre, et devenir témoin, réveiller en soi cet allié qui n’est autre que le noyau divin en nous. » Christiane Singer

...


Prêts à être un témoin de la vie en vous ? Si cet article vous parle, vous bouscule, vous inspire, n’hésitez pas à utiliser l’espace de commentaires ci-dessous pour vous exprimer et partager.



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