Observer un félin se déplacer en silence, un oiseau voler dans les airs, un banc de poissons tournoyer dans l’eau ou un ruisseau couler dans un doux clapotis ; vivre au rythme des saisons, du soleil et de la lune ; admirer un danseur, entrer dans la danse et vibrer en musique ; plonger dans la beauté d’un tableau ou dans l’histoire d’un roman ; vivre des situations qui s’enchaînent harmonieusement comme par magie… Les occasion de vivre la fluidité ne manquent pas ! À nous d’en prendre conscience et d’en profiter !
« La beauté ne se lit pas sur les visages, elle illumine les cœurs » Khalil Gibran
Harmonie et fluidité
Un constat
Il est des moments où tout est fluide. Les évènements s’enchaînent avec cohérence, comme liés les uns aux autres et notre vie nous paraît harmonieuse même si la légèreté n’est pas forcément de mise. Ces moments, nous les créons lorsque nous sommes à l’écoute de nous-même et suivons nos intuitions et envies. Nous donnons cette première impulsion et le reste se fait tout seul, comme un fil qui se déroule. Les opportunités s’enchaînent comme des pas de danse et nous voici danseur de notre vie, guidés comme par magie.
Cette fluidité, nous ne pouvons pas la créer volontairement. Elle ne se commande pas. Nous ne pouvons que la constater. Elle est là … ou pas.
« Les chercheurs de solide sont des possédants. Les chercheurs de fluide sont des poètes. » Salah Stétié
La fluidité à la loupe
Perle de sens - Blandine - Bioanalogie - FluiditéLa fluidité se vit lorsque des liens se créent. Le lien entre chaque pas du félin qui avance lentement, entre le vent et l’oiseau, entre chaque poisson du banc, entre l’amont et l’aval du ruisseau, entre les planètes, entre la musique et le corps du danseur, entre les notes d’une mélodie, entre chaque point d’un tableau impressionniste, entre les mots d’une histoire, entre les moments de notre vie. Nous sommes comme une étincelle reliée au monde par tous ces liens invisibles, une partie d’un tout, en lien avec l’ensemble. Nous observons que toute situation que nous vivons, même si elle nous paraît au départ isolée, incongrue, détachée du reste, crée la trame harmonieuse de notre vie. C’est comme si chaque expérience de notre vie était un galet et que, galet après galet, nous construisions un cairn, structure verticale en équilibre.
Être relié
Le lien à soi
Comment notre vie peut-elle être fluide si nous ne nous écoutons pas ? Parfois, nous avons tellement la tête dans le guidon que nous coupons le contact avec nous-même et avons plus tendance à écouter l’extérieur que l’intérieur. Nous nous dissocions de nous et ne pouvons plus vivre cette connexion entre nous et le reste de l’univers.
Nous écouter c’est être en contact avec nous-même, garder ce lien de nous à nous, être attentif à cette petite voix intérieure qui nous guide ou à cet élan intérieur qui nous motive. Et cela n’est pas toujours évident. Nous ne nous écoutons pas pour plein de bonnes raisons : pour ne pas entrer en conflit, pour ne pas avoir à nous justifier, pour plus de simplicité, pour garder le lien à l’autre… mais au final, le perdant, c’est nous !
« Toute notre richesse, notre créativité est dans cette vie intense d’être à l’écoute de cette intuition qui se révèle à chaque instant de notre vie. » Jean-Philippe Brébion
Le lien aux autres
Ce lien peut être un lien de parenté, un lien d’amitié, de situation (partage d’un vécu commun), d’action (partage d’une activité commune comme le travail ou un loisir)… Ce lien peut aussi tout simplement être la communication, verbale ou non, qui s’installe avec les autres. Parfois, « ça communique » et nous sentons ce lien et cette fluidité qui circule de l’un à l’autre. Parfois non ! Et nous ne pouvons pas le décider. Nous ne pouvons que le constater quand nous respectons l’être unique que nous sommes, sans attente.
Si nous nous modérons pour correspondre à ce que nous pensons que les autres attendent de nous, nous dépensons de l’énergie à ne pas être nous même. Toute notre énergie ne devrait-elle pas être au service de notre accomplissement ? Pourquoi la gaspiller en la mettant à l’extérieur de nous ?
À nous de choisir chaque instant en cessant de jouer un rôle, en cessant d’être à une place qui n’est pas la notre.
« La qualité de notre relation aux autres dépend intrinsèquement de la relation que nous avons avec nous-mêmes. » Frédéric Lenoir
Habiter notre place
Notre place
Notre place n’est ni un lieu à trouver, ni un rôle à jouer, ni une fonction à remplir. Là où nous sommes, nous sommes toujours à la bonne place : la nôtre !
« Juste là où vous êtes est le bon endroit pour commencer. » Prema Chödrön
Dès que nous pensons que les choses seraient mieux ailleurs, plus tard, quand nous aurons ceci ou cela, nous n’habitons plus notre place qui est ici et maintenant.
Dès que nous jouons un rôle (celui que l’autre attend de nous par exemple), nous n’habitons plus notre place.
Dès que nous nous identifions à une fonction (l’ami, le parent, l’époux, l’enfant, le collègue, le chef, la victime…), nous n’habitons plus notre place.
Notre place est ce que nous sommes à chaque instant : une personne unique qui voyage et découvre son chemin pas après pas. Habiter notre place, c’est vivre la fluidité de la vie.
« Notre place est l’expérimentation de ce que nous sommes, le constat que nous faisons lorsque nous vivons notre créativité dans la fluidité, l’harmonie, quand nous sentons en nous couler la vie. Il faut être un héros pour vivre l’être unique que nous sommes, sans référence, sans valeur extérieure, sans autorisation. C’est le passage de la survie à la vie, cesser de mettre la vie à l’extérieur de nous et la laisser vivre, couler en nous. » Jean-Philippe Brébion
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