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La règle des femmes

Dernière mise à jour : 31 mai 2023


De la puberté à la ménopause, les femmes sont soumises à une règle, un événement régulier comme les phases de la lune : les règles. Chaque mois, elles perdent du sang pendant quelques jours, lorsque l’ovule que leur ovaire a libéré n’a pas été fécondé. Et le nombre d’ovules disponible est limité. Parfois, cette période de menstruations n’est pas toute rose et vire au rouge ! Douleurs, pertes très abondantes, irritabilité… quand des troubles menstruels s’invitent chaque mois, la règle des femmes semble bien morose. Des perles de sens ne se cacheraient-elles pas là ?


Le féminin

Féminin et masculin

Avant d’entrer dans les détails du cycle menstruels et des troubles qui peuvent lui être liés, je vous propose d’observer les analogies du féminin et du masculin.


Le féminin est lié à la terre, à la mère, à l’espace. C’est chez nous, homme ou femme, notre capacité à accueillir ce qui est, à accueillir ces intuitions qui naissent en nous. C’est l’énergie de la concrétisation.


Le masculin est lié au ciel, au père, au temps. C’est chez nous, homme ou femme, notre capacité à nous positionner, à nous engager, à choisir. C’est l’énergie du projet.


Le jeu étant d’unir ces polarités en nous…


Le cycle menstruel

Tout comme la lune passe d’invisible à un croissant fin, un demi-cercle puis une boule illuminée avant de redevenir un demi-cercle, un croissant fin et de disparaître à nos yeux en 28 jours, l’utérus de chaque femme en âge de procréer suit un cycle de 28 jours, le cycle menstruel. Lors de chaque cycle, un ovule est prêt à être fécondé, la paroi utérine s’épaissit afin d’accueillir l’éventuel embryon et se détache dans un écoulement de sang si la fécondation n’a pas eu lieu.


Le parallèle entre cycle menstruel féminin et cycle de la lune s’est toujours fait de façon naturelle dans les sociétés chamaniques.


La nouvelle lune correspond à la période pré-ovulatoire. Les règles sont terminées et cette période est idéale pour avoir des idées, penser les grandes lignes d’un projet.


La lune croissante correspond à la phase ovulatoire. Un ovaire libère un ovule. Cette période est idéale pour agir, en lien avec les autres.


La pleine lune correspond à la phase prémenstruelle. C’est une période de sensibilité particulière idéale pour faire le point et observer les détails.


La lune décroissante correspond à la période des règles. La muqueuse utérine se détache et part dans un écoulement sanguin. C’est une période idéale pour se reposer, revenir à soi et se repositionner si nécessaire.


Les troubles menstruels

Le syndrome pré-menstruel

SPM pour les intimes, ce syndrome peut comprendre un ensemble de symptômes physiques et émotionnels dont les plus fréquents sont fatigue, seins sensibles, bas-ventre gonflé, maux de tête et irritabilité. Et cela chaque mois pendant quelques jours avant les règles !


La fatigue nous invite à nous reposer, le repos étant la préparation de l’action. Il nous permet de nous mettre au neutre, de nous accueillir et de laisser germer ce qui germe.


Les seins sensibles nous invitent à nous reconnaître telle que nous sommes, dans toute notre sensibilité, sans agir pour être reconnue.


Le bas-ventre gonflé nous invite à vivre notre créativité plutôt que de vouloir la prouver.


Les maux de tête nous invitent à prendre conscience de notre positionnement.


L’irritabilité nous invite à rendre vivant ce qui est juste pour nous.


☼ À travers le syndrome pré-menstruel, la vie m’invite à me poser, à me reconnaître telle que je suis et à vivre ma créativité en me positionnant dans ce qui est juste pour moi.


Pour faire plus simple, le SPM est une invitation à nous poser et à nous faire du bien ! Au lieu de répondre aux 200 sollicitations du jour en super-woman, si nous avons juste besoin d’être seule et d’aller faire un tour, pourquoi ne pas nous offrir ce luxe ? On sait très bien que cette période est « tendue » et on rêverait de détente. À nous de nous l’autoriser…


Le cycle menstruel court

Un cycle menstruel court dure entre 21 et 25 jours. Une femme qui a des cycles courts libère plus souvent un ovule fécondable, comme si elle voulait augmenter ses chances de fécondation, de créativité.


☼ À travers un cycle menstruel court, la vie m’invite à entrer dans ma créativité.


Entrer dans sa créativité, c’est s’engager dans l’action, faire des projets. C’est mettre un peu plus de masculin dans notre vie, un peu plus de yang. Pas dans tous les sens. Pas agir pour agir et s’agiter. Non. S’engager dans l’action qui est juste pour nous, celle qui nous fait vibrer : notre créativité propre.


Le cycle menstruel long

Il dure entre 31 et 36 jours. Quel confort ! Une femme qui a des cycles menstruels longs libère plus rarement un ovule fécondable, comme si elle voulait ralentir sa créativité.


☼ À travers un cycle menstruel long, la vie m’invite à cesser de faire.


Qu’il est difficile de ne rien faire ! Entreprendre, gérer, créer et être productif, voilà que le masculin prend plus de place que le féminin, le yang envahit le yin. Les cycles menstruels longs nous invitent à nous installer dans notre féminin. Accueillir ce qui est là.


Les règles très abondantes

Les ménorragies sont des pertes de sang très abondantes pendant les règles. En moyenne, les règles durent entre 3 et 7 jours avec une perte de sang d’environ 4 cuillères à soupe bien pleines. En cas de ménorragie, les règles s’étalent sur plus de 7 jours avec un volume de sang plus important.


Nous tenons notre sang de notre famille, il est notre héritage familial.


☼ À travers des règles très abondantes, la vie m’invite à me libérer d’un féminin conventionnel.


Un féminin conventionnel peut être l’idée qu’on se fait de la femme (une femme doit être comme ceci ou cela et nous nous plions à cette image plutôt que de vivre notre féminité au naturel) ou l’image que l’on a de la femme dans notre famille. Dans ce cas, on fonctionne comme notre mère ou notre grand-mère alors que nous pourrions fonctionner autrement ! Les ménorragies nous invitent à vivre notre féminin de façon naturelle, comme nous l’entendons et non en conformité avec le fonctionnement des femmes de notre famille ou avec une image définie de la femme (la mère disponible, l’épouse dévouée, la femme sexy…)


Les règles douloureuses

Les dysménorrhées sont des règles avec des douleurs abdominales comme des contractions plus ou moins violentes et parfois handicapantes. Toute douleur est une invitation à amener à la conscience (quand on se cogne le petit orteil, où va notre focus ?)


☼ À travers des règles douloureuses, la vie m’invite à prendre conscience de mon féminin.


Prendre conscience de notre féminin, c’est être à l’écoute du féminin en nous, cette capacité à accueillir ce qui est là, c’est choisir ce féminin. Ce choix peut impliquer de sortir de la norme, de la règle familiale ou sociale.


L’absence de règles

L’aménorrhée est une absence totale de règles pour une femme qui n’est pas encore ménopausée. C’est plutôt pratique, sauf si on veut un enfant ! Puisqu’il n’y a pas de règles, il n’y a justement pas de règle à se fixer.


☼ À travers l’absence de règles, la vie m’invite à cesser de me soumettre à une règle.


Vivre notre féminin n’est pas suivre une loi imposée et l’aménorrhée est une invitation à nous accueillir telle que nous sommes, dans notre féminin, sans nous soumettre à une règle extérieure à nous, à un rythme qui n’est pas le notre, à des ordres extérieurs, aux diktats de la société ou d’une tradition religieuse ou familiale.


Une règle à laquelle nous nous soumettons peut aussi être une croyance : croire que notre féminité est présente uniquement dans une relation de couple, croire que vivre notre féminité c’est être vulnérable… L’absence de règles nous invité à être une insoumise à ce qui n’est pas juste pour nous !


...


Cet article vous invite à observer votre cycle menstruel et à vous observer pendant ce cycle, comme une lune changeante et lumineuse. N’hésitez pas à apporter un témoignage dans les commentaires ci-dessous afin de le rendre vivant. Merci !

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