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La souffrance du zèbre



Cet article n’est pas un plaidoyer contre la souffrance animale, même si le sujet serait intéressant. Dans une discussion avec une amie, j’ai découvert que les adultes « surdoués » étaient appelés « zèbres » ou HP pour haut potentiel. Les zèbres sont des adultes dont la rapidité des connexions cérébrales est liée avec une hypersensibilité. Ils ont un mode de pensée en arborescence, une idée en appelant une autre, puis une autre… et un cerveau toujours en ébullition.


Nombreux sont les zèbres qui l’ignorent et l’important n’est pas de nous ranger dans la case « zèbre » mais d’être en paix avec nous-même !


Si être un « zèbre » ne pose aucun problème à certains, d’autres souffrent à la fois de leur sensibilité exacerbée et d’un sentiment de décalage avec les autres. Et leur haut potentiel n’est pas forcément synonyme de brillante réussite. Être différent est vécu comme une souffrance ? Là se trouve une perle de sens !


Portrait d’un zèbre

Tout d’abord, être un zèbre ce n’est ni être mieux, ni être moins bien que les autres. Le terme zèbre qualifie simplement une personne qui a clairement des aptitudes intellectuelles, créatives, artistiques ou sportives et une sensibilité extrême. Perfectionniste et très lucide, elle ne se sent pas forcément douée. Voici les ingrédients de sa vie, en plus ou moins grande proportion :

  • Hypersensibilité et susceptibilité,

  • Hyperstimulabilité : réactions très intenses aux stimuli extérieurs,

  • Hyperesthésie : réactions très intenses aux stimuli sensoriels (odeurs, sons, contact physique…),

  • Curiosité très vive,

  • Imagination débordante et grande créativité,

  • Capacité d’observation dans les moindres détails,

  • Intérêts très variés, passe facilement d’un domaine à l’autre,

  • Capacité à faire plusieurs choses à la fois,

  • Recherche la compagnie de personnes plus âgées,

  • Capacité d’attention forte, passion si le sujet l’intéresse, faible ou nulle dans le cas contraire,

  • Sens de l’humour aiguisé, particulier et souvent incompris,

  • Sens de la justice exacerbé, besoin d’équité et de moralité,

  • Idéalisme, altruisme, empathie et compassion,

  • Capacité de raisonnement, aisance devant des problèmes complexes,

  • Rapidité d’apprentissage et capacité d’assimilation, capacité à apprendre seul,

  • Bonne compréhension des subtilités du langage,

  • Excellente mémoire,

  • Perfectionnisme,

  • Lucidité,

  • Rapidité,

  • Résilience : capacité à se relever dans l’adversité,

  • Hyperactivité cérébrale,

  • Vigilance constante,

  • Oscillations émotionnelles,

  • Doute, manque d’estime de soi et peur de l’échec,

  • Sentiment de solitude.


« Si on enlève les rayures d’un zèbre, est-ce toujours un zèbre ? » Soh-M

Zébrures et perles de sens

Selon la loi du principe, tout ce qui nous touche a un sens au service de notre conscience. Quand notre zébritude est vécue comme un fardeau et non comme une chance, il est donc intéressant d’aller voir la perle de sens qu’elle contient.


Être hypersensible

Être sensible, c’est nous laisser toucher par ce que nous rencontrons : une odeur, un son, une émotion, une phrase, un événement… Et plus nous sommes sensible, plus nous nous laissons toucher. C’est exactement ce que la vie nous invite à faire !


☼ À travers l’ hypersensibilité, la vie m’invite à mettre en vie ce qui me touche dans l’instant.


Nous ne pouvons être touché que par ce qui est déjà en nous, un élément de notre empreinte de naissance issu du vécu-ressenti de nos parents pendant les 27 mois autour de notre naissance. Tout ce qui nous touche ne parle donc que de nous, d’une richesse que nous ne faisons pas vivre, d’une créativité que nous n’exprimons pas, d’une lumière que nous n’osons pas laisser briller pour être reconnu ou aimé, par sécurité… Répondre de ce qui nous touche, c’est mettre en lumière tous nos potentiels et c’est une magnifique façon de changer le monde.


L’hypersensibilité n’est pas une source de vulnérabilité, elle est une source de perle de sens, une ferme perlière même ! À chaque fois que nous sommes touché, une perle est là, à découvrir. Là, nous avons juste à nous installer dans la certitude absolue que si ça nous touche, ça parle de nous. Et si nous sommes joueur, nous pouvons aller à la recherche de la perle ! Prêts à jouer ?


Être susceptible

Le mot susceptible vient du latin susceptibilis, capable de recevoir, et suscipere, soutenir, assumer.


Être susceptible, c’est être capable d’assumer ce qui nous touche ! Et la perle de sens de la susceptibilité rejoint celle de l’hypersensibilité.


☼ À travers la susceptibilité, la vie m’invite à assumer ce qui me touche, à répondre de ce qui me touche.


Notre susceptibilité est une invitation à la révolte ! La révolte, ce n’est pas hurler et tout casser… La révolte, c’est faire une volte complète et revenir à nous-même, c’est prendre la responsabilité des évènements extérieurs au lieu de les subir. Quand un événement nous touche, il parle de nous et révèle une de nos richesses inconscientes. À nous d’en prendre conscience pour la révéler et la faire vivre !


Être hyperesthésique

Ce mot un peu barbare parle d’une exacerbation de nos sens. D’une odeur capable de nous empêcher de dormir ou de nous concentrer, d’un son dont personne ne fait cas et que nous ressentons comme un bruit insupportable, d’un massage dérangeant du cuir chevelu que nous prodigue sans nous l’avoir demandé une coiffeuse anonyme…


Nos sens sont très présents et ressentent tout avec intensité.


☼ À travers l’ hyperesthésie, la vie m’invite à expérimenter mes sens dans toute leur intensité.


Expérimenter nos sens, c’est nous laisser guider à chaque instant par ce qu’ils nous révèlent, ce qu’ils nous font découvrir : la vie, cette vie qui est un mouvement permanent, une transformation, une remise en question de chaque instant. À nous de nous accueillir tel que nous sommes dans notre vérité propre pour vivre avec intensité, sans aucune réserve et être à la fois l’expérience et l’observateur de l’expérience de nos sens.


Penser en arborescence

Avoir une pensée en arborescence, en forme d’arbre avec des ramifications, c’est avoir une pensée systémique qui fait des liens, des connexions, des analogies. L’analogie est le mécanisme central de la pensée humaine et agit sans que nous en ayons conscience. L’analogie nous incite à choisir un mot plutôt qu’un autre, à comprendre les situations que nous vivons au quotidien, à nous guider dans des circonstances inattendues… Le raisonnement analogique nous permet de développer des concepts et d’être créatif.


☼ À travers mon mode de pensée en arborescence, la vie m’invite à avoir une vision systémique et analogique de la vie.


Prêts à voir les analogies de la vie et les perles de sens qu’elles révèlent ? Bienvenue sur ce blog !!!


Se sentir seul et différent

Nous nous sentons isolé, seul car différent des autres, incompris, marginal mais « les autres » sont-ils eux tous semblables ?


☼ À travers mon sentiment de solitude, la vie m’invite à passer du seul à l’unique.


Chacun de nous est unique, original et singulier. Personne d’autre n’est nous. Personne d’autre n’est né au même instant, des mêmes parents et a eu exactement le même parcours que le nôtre dans le même temps. Personne. Même un frère jumeau.


Chaque zèbre a des zébrures uniques, comme nos empreintes digitales. Comme nos empreintes de naissance. Nous reconnaître comme un être unique, c’est vivre toute notre puissance.


Avoir peur de l’échec

La peur est une invitation à rencontrer l’objet de notre peur et l’échec, c’est ne pas aboutir au résultat que nous voulions, c’est nous retrouver en marche dans une direction que nous n’avions pas choisie.


☼ À travers ma peur de l’échec, la vie m’invite à rencontrer l’inattendu, à sortir de l’attente, de l’obligation de résultat, de l’intention ; à être véritablement vivant !


Nous ne sommes véritablement vivants que dans l’expérimentation de la vie à chaque instant, sans attente du futur (nous ne pouvons attendre que quelque chose que l’on connaît déjà), sans intention de modifier la réalité telle qu’elle est ou l’extérieur et sans vouloir un résultat final (la vie est un mouvement, une transformation permanente). Alors la vie prend sens.


Être doué

Chacun de nous est doué, doté d’un don, d’une disposition innée. Chacun de nous a des intuitions, des idées qui germent en lui. Pourquoi enterrer ces idées fécondes ?


☼ À travers ma douance, la vie m’invite à suivre mes intuitions.


À nous de mettre en vie ces idées qui germent en nous. Nos intuitions sont aussi uniques, originales et singulières que nous et nous seul pouvons les réaliser. Pourquoi nous restreindre ?

Finalement, un zèbre a un Haut Potentiel pour être pleinement vivant dans toute l’intensité qui le caractérise ! Zèbre or not zèbre, à nous de prendre la responsabilité de nos super-pouvoirs innés !


...


Vous êtes identifiés HP ou vous vous reconnaissez dans le portrait du zèbre et cet article vous interpelle, vous touche, vous parle ?


N’hésitez pas à témoigner dans l’espace de commentaire ci-dessous. Vos témoignages sont des trésors pour tous les lecteurs et pour moi ! Merci.

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