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Le sens des maux

Dernière mise à jour : 30 mai 2023


La maladie n’épargne personne. Petit rhume ou grosse fracture, il y a des moments dans notre vie où notre corps s’exprime par des symptômes physiques ou psychiques. Alors nous avons le choix de voir la maladie comme un ennemi à combattre ou de la voir comme un guide à suivre, un guide qui nous conduit au cœur de nous même. C’est l’approche peu banale, développée par Jean-Philippe Brébion, que je vous invite à explorer dans cet article.


« La certitude absolue que chaque chose a un sens au service de la conscience. » Jean-Philippe Brébion

La vision de la maladie

Quand la biologie s’exprime

Notre corps s’exprime de mille manières, pas toujours douces et agréables. Douleur, fièvre, palpitations, toux, saignement, nausée, anxiété, vertige… la liste est longue et nous effraie rien que de la lire. Nous refusons la maladie et luttons contre elle. Nous sommes persuadés que c’est le hasard qui a frappé et voilà que nous « tombons » malade ! Nous avons « attrapé » un virus ou une bactérie. C’est vraiment pas de chance… Faut dire qu’il fait froid, que nous avons serré la main de tout un groupe de personnes, que nous vivons dans un lieu pollué, que notre travail est stressant, que notre enfance était difficile… Il est tout à fait naturel de nous demander pourquoi nous sommes malades et nous pouvons trouver des dizaines de causes et suites de causes, biologiques, environnementales ou psychologiques.


Si se concentrer sur la cause peut permettre la réparation de la maladie, ce n’est pas forcément la voie de la guérison.


« Guérir, c’est prendre le risque de faire vivre l’être unique que l’on est. Sans aucune attente, sans chercher un résultat, ni vouloir modifier l’extérieur. » Jean-Philippe Brébion

Nous laisser guider par nos symptômes

Avec la bioanalogie, c’est un autre regard qui nous est suggéré. Nous sommes invités à avoir « la certitude absolue que chaque chose a un sens au service de la conscience ». Cela ne veut pas dire de donner du sens à notre vie puisque nous ne pouvons donner qu’un sens que nous connaissons déjà. Il s’agit de laisser la vie œuvrer en nous et de nous laisser guider dans l’expérimentation qu’elle nous propose. Nous sommes à la fois l’expérience et l’observateur de cette expérience. Dans le cas d’une maladie, notre corps nous parle avec une grande précision de la créativité en nous que nous n’osons pas faire vivre. Voir nos maux sous cet angle nous permet d’effectuer des changements profond afin de révéler cette créativité unique. Cette vision ne nous empêche absolument pas de nous soigner de la manière que nous voulons et que nous choisissons. Il n’est en aucun cas question de cesser de consulter un médecin, un ostéopathe, un psychologue, un chaman, d’utiliser l’aromathérapie, les fleurs de Bach ou toute autre approche qui nous fait du bien ! À nous d’être bienveillant et pertinent avec nous-même et de nous faire accompagner lorsque c’est nécessaire. Les thérapeutes sont là pour ça ! Mais c’est à nous de prendre la responsabilité des maux qui viennent nous toucher et de les voir comme des guides. C’est à nous d’oser suivre le sens qu’ils nous indiquent, celui de vivre l’être unique que l’on est. La guérison ne dépend pas de la méthode utilisée mais bien du réalignement à nous-même, à nos priorités, à ce qui est important pour nous, à ce qui est nous. Nous choisir, nous respecter, être à l’écoute de nous, nous reconnaître : c’est à cela que nous conduit la maladie.


Prendre la responsabilité de notre guérison

Pour être conscient et vivant, il nous est proposé de prendre la responsabilité de ce qui nous touche.


Dans notre survie animale, nous restons dans notre mental, certains que la maladie vient nous frapper depuis l’extérieur et qu’il nous faut lutter conte elle. Pourquoi ne pas la voir autrement, comme un guide vers nous-même, comme un chemin vers la guérison (non pas la guérison de cette maladie en particulier mais la guérison de tout notre être profond qui ne demande qu’à vivre la créativité unique qui est la sienne) ?


Et vouloir donner du sens à nos symptômes en pensant que lire la phrase qui livre le sens de tel ou tel symptôme suffit, c’est rester dans le mental et la survie. Ce n’est pas le sens qui guérit mais l’intégration de ce sens en nous, lorsque nous nous reconnaissons dans ce sens. Lorsque cela arrive, c’est assez visible. Nous sommes scotché, bluffé, la larme à l’œil et nous nous disons « c’est exactement ça, c’est tout à fait moi. » C’est une prise de conscience et nous enclenchons naturellement le changement que la maladie nous propose d’opérer car ce changement nous ramène à notre nature profonde, à notre authenticité.


« Tout comme chaque événement de notre vie porte un principe neutre et un message qui ne s’adresse qu’à nous, chacun de nos malaise, mal-être et maladie est porteur de sens et parle d’une richesse non exprimée, de quelque chose en nous que nous n’avons pas su respecter, que nous n’avons pas mis en lumière et que nous devons mettre en conscience et faire vivre. Cette richesse, c’est le Talent créatif de la maladie. » Jean-Philippe Brébion

Exemples avec quelques bobos du quotidien

Maux de tête

La douleur dans le crâne est assez difficile à vivre et nous restreint dans nos capacités. La tête est le siège de notre conception du monde et toute douleur nous invite à une prise de conscience.


☼ À travers des maux de tête, la vie m’invite à adhérer à la réalité telle qu’elle est.


Une douleur au crâne nous invite en effet à cesser de vouloir concevoir une autre réalité que celle qui est là devant nos yeux. Choisir la vie telle qu’elle est sans vouloir changer ce qui est le chemin de notre réalisation. Cela ne veut pas dire de n’opérer aucun changement dans notre vie mais d’accueillir ce que nous ne pouvons pas changer, ce qui est déjà là. C’est un peu le sens de la citation de Marc Aurèle : «Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.» Sauf qu’accueillir est bien différent de supporter… Pas de résignation s’il vous plaît !


Fièvre

La fièvre, c’est un feu intérieur qui nous fait transpirer, stopper le mouvement ou délirer.


☼ À travers la fièvre, la vie m’invite à vivre avec intensité, sans réserve.


Cette flamme que nous avons en nous, ce feu brûlant, voulons-nous qu’il ressemble à une braise minuscule ou à une flamme lumineuse ? Vivre intensément sans aucune réserve, c’est expérimenter l’être unique, original et singulier que nous sommes. C’est être présent à nous-même dans l’instant sans anticiper le futur.


Rhume

Enrhumé, nous avons le nez bouché et ne pouvons plus sentir l’extérieur.


☼ À travers un rhume, la vie m’invite à cesser de me comporter en fonction du ressenti des autres.


Nous interprétons souvent ce que les autres pensent de nous, ressentent à notre égard et nous agissons en fonction de cette interprétation plutôt qu’en nous basant sur nos ressentis propres.


Nous ne sommes ni ce que les autres voient de nous, ni ce qu’ils pensent de nous.


Constipation

Lorsque nous sommes constipé, nous retenons nos selles à l’intérieur de l’intestin, comme si en les conservant au chaud plus longtemps, nous en retirions plus de nutriments.


☼ À travers la constipation, la vie m’invite à m’accueillir tel que je suis.


Nous attendons souvent que l’amour vienne de l’extérieur, que les autres nous donnent cet amour. Nous imaginons qu’il nous faut avoir un certain comportement pour être aimable et aimé et nous adoptons ce comportement imaginé. En gros, nous nous trahissons pour recevoir de l’amour ! Nous ne faisons pas vivre notre richesse par peur de ne pas être aimé. N’est-il pas temps de nous accueillir tel que nous sommes, dans toute notre richesse et notre créativité ?


Diarrhée

À l’inverse de la constipation, lorsque nous souffrons de diarrhée, nous avons du mal à retenir nos selles. Or, les selles sont les éléments que nous évacuons, ceux dont nous n’avons pas besoin pour nous construire, grandir, nous nourrir. Et nous les laissons derrière nous, elles nous parlent de notre passé.


☼ À travers la diarrhée, la vie m’invite à m’installer dans mon temps à moi.


Nous installer dans notre temps à nous, c’est ne pas vouloir un autre passé, un autre constat que celui qui est là. C’est adhérer à la réalité telle qu’elle est et telle qu’elle a été. C’est accueillir cette réalité. Tout ce que nous avons vécu a fait de nous qui nous sommes aujourd’hui. Si nous voulons un autre passé que celui que nous avons eu, nous passons notre temps à réagir pour compenser ou réparer l’illusion qu’un autre passé aurait été mieux et nous ne sommes pas dans le mouvement de la vie.


Coupure

Lorsque nous nous coupons, nous tranchons notre chair et perlent des gouttes de sang de l’ouverture nouvellement créée.


☼ À travers une coupure, la vie m’invite à choisir, décider, me positionner clairement avec humanité envers moi et à m’ouvrir aux possibilités qui s’offrent à moi.


Oui, tout ça pour une petite coupure ! La vie est une expérimentation permanente, celle de nous choisir à chaque instant dans ce qui nous laisse en paix. Nous pouvons nous demander « est-ce que ça c’est moi ? ». Par cette remise en question de chaque instant et par l’ouverture à l’expérience que nous vivons, cette surprise permanente, nous réalisons l’être unique que nous sommes.


Et si tout ce qui nous touche ne parlait que de nous ?


Et si la maladie était une voie de guérison qui nous conduit vers notre créativité unique, vers les potentiels en nous que nous ne faisons pas vivre ?


Et si la maladie n’était là que pour nous éveiller à nous même ?


...


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