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Notre dimension verticale

Dernière mise à jour : 31 mai 2023


Je vous propose de partir en voyage dans une analogie végétale. Imaginez-vous debout sur la Terre, comme si vous étiez un arbre puissant. Les plantes de vos pieds sont votre point d’appui sur le sol, vos racines. Votre corps est un tronc solide et souple à la fois, siège de transformations alchimiques profondes. Votre crâne et chacun de vos cheveux sont autant de feuilles qui captent la lumière du soleil. Vous êtes un être humain dans sa dimension verticale, aligné, debout entre ciel et terre.


« Un arbre est une alliance entre le proche et le lointain parfait. » Erri De Luca

Racines existentielles

Les racines de l’arbre

Les racines permettent à l’arbre de s’ancrer dans le sol, même si la majeure partie d’entre elles restent superficielles. Elles poussent à la recherche de ressources et absorbent eau et sels minéraux qu’elles envoient aux parties aériennes de l’arbre avec les hormones de croissance qu’elles synthétisent. Enfin, pendant l’hiver, elles peuvent stocker des réserves.


Le système racinaire est rarement symétrique car les racines s’adaptent aux contraintes de leur milieu (vent, eau, voisins). Elles s’entremêlent et fusionnent entre elles, avec celles d’autres arbres de la même espèce, ou même avec celles d’espèces différentes pour former un véritable tissage, lieu de nombreux échanges coopératifs.


Nos racines intérieures

Pour chacun d’entre nous, si nous imaginons que nous sommes un arbre majestueux, nos racines représentent ce qui est existentiel pour nous. Ce qui est le plus incarné, le plus enraciné, le plus concret en nous. C’est notre lien avec la Terre, le point d’appui de notre existence qui n’est pas négociable. Lorsque nous sommes conscient de ce point d’ancrage personnel, nous pouvons nous appuyer solidement sur nos deux pieds et nous mettre debout, dans notre dimension verticale.


Mais dans la dualité dans laquelle nous vivons, ces racines sont aussi notre réflexe instinctif, plus fort que nous. C’est l’expression de la bête en nous qui au moindre stress nous enferme dans un mécanisme de protection pour notre survie. Un mécanisme issu de nos racines familiales. Reconnaître cette bête en nous, la nommer, prendre conscience de ce mécanisme de survie, c’est lui offrir une place et retrouver notre point d’ancrage.


« Plus tu es proche de tes racines, plus tu peux être universel. » Jean-Michel Jarre

Le tronc, conducteur de fluides

Dans les vaisseaux du bois

Le tronc est donc un espace de circulation. À l’intérieur du bois, des vaisseaux permettent le déplacement vertical de la sève. La sève brute monte à l’intérieur du xylème, des racines vers les feuilles, alors que la sève élaborée descend dans le phloème, des feuilles vers les racines. La sève brute est composée de l’eau et des sels minéraux puisés dans le sol. Ces éléments bruts sont conduits vers les feuilles pour être transformés en glucides lors de la photosynthèse. La sève élaborée qui en résulte est alors acheminée dans l’ensemble du végétal pour le nourrir.


À l’intérieur de notre tronc

Dans notre tronc se loge notre système digestif qui transforme les aliments en nutriments et excréments. Ce tronc représente la transformation qu’il nous est proposée d’effectuer en nous au cours de notre vie. Nous sommes chacun unique, original et singulier et nous seul pouvons être l’alchimiste de notre vie pour transformer le plomb (ce qui est lourd, la dualité, notre fonctionnement de survie) en or (ce qui est léger, la conscience, l’expression de la vie en nous).


La sève brute est là comme matériau de base à transformer par une action de la lumière, de la conscience, en sève élaborée qui nourrit tout notre être.


« L’énergie déborde des êtres comme les larmes de résine perlent du tronc du pin. » Sylvain Tesson

Feuilles essentielles

Un creuset alchimique

La feuille expose son limbe vert, large, fin et plat à la lumière du soleil. Elle est le siège de la respiration, de la transpiration et de la photosynthèse. C’est elle le creuset alchimique où a lieu cette transmutation incroyable qu’est la photosynthèse. L’arbre absorbe des matières inorganiques dans le sol au niveau des racines et les transforme en matières organiques et en énergie à partir de la lumière du soleil au niveau des feuilles. L’énergie solaire est utilisée pour oxyder l’eau et réduire le gaz carbonique afin de synthétiser des substances organiques (glucides) et de l’oxygène. Les glucides nourrissent le végétal et les animaux qui s’en nourrissent à leur tour alors que l’oxygène est libéré dans l’atmosphère, permettant à l’ensemble des êtres vivants de cette planète de respirer. Quelle magie !


Feuille tournée vers la lumière

Notre feuille intérieure qui danse dans le vent et capte la lumière représente la valeur la plus importante pour nous, celle qui à notre sens élève le plus l’humain. Cette valeur est essentielle et nous la sauvegardons d’une manière ou d’une autre, au-dessus de tout. Nous la hissons comme un flambeau.


Dans le monde animal, cette valeur est la survie de l’espèce et un animal est prêt à se laisser dominer, à éteindre une partie de lui, à se sacrifier pour sauver cette valeur.


Pour respecter cette valeur, nous sommes prêt nous-aussi parfois à nous soumettre à une autorité extérieure et cela nous déprime. À nous de respecter cette valeur en toute conscience, sans soumission ni sacrifice, afin de produire notre propre oxygène.


« Je ne puis regarder une feuille d’arbre sans être écrasé par l’univers. » Victor Hugo

Verticalité humaine

Intégrer la réalité

Notre dimension verticale est notre dimension humaine authentique, celle de la conscience. Conscience qu’il est temps d’aller plus loin que la survie (qui est certes primordiale mais pas vraiment épanouissante) et de nous réaliser dans cette dimension de la vie, celle de l’intégration de la réalité telle qu’elle est. C’est un passage de la dualité à l’unité, un passage de notre personnalité construite comme un masque qui nous protège à notre être nu.


Sentez-vous comme moi cet appel à un alignement intérieur, à incarner qui vous êtes à chaque instant, dans la réalisation de votre être ?


C’est en nous appuyant sur nos racines profondes, en intégrant notre dualité par un réel choix d’expérimenter la réalité telle que nous la ressentons et en respectant notre valeur la plus haute que nous incarnons cette dimension verticale.


Dimension de l’être

Incarner la dimension de l’être, c’est toucher le sacré en nous. C’est nous laisser traverser par notre sève, notre force vitale et créatrice. Dans la tradition indienne, cette force est appelée kundalini, représentée par un serpent lové au bas de notre colonne vertébrale. Quand elle est activée, elle monte du sacrum au sommet du crâne et nous installe dans la présence et dans toute notre puissance.


Quand nous sommes dans cette verticalité, nous ne sommes plus aliénable. Cela se joue de soi à soi, dans l’unicité. Personne d’autre que nous-même ne peut le comprendre et nous n’avons rien à justifier. Nous sommes impitoyablement engagé envers nous-même, sans masque, dans notre authenticité la plus pure. Un idéal ? Je ne crois pas. Plutôt une réalité engageante et exigeante avec la liberté à la clé.


« D’un coté, la conscience corporelle nous amène à penser que nous sommes séparés du reste du monde et de la vie. C’est l’expérience de la dualité. De l’autre coté, il y a l’Esprit qui est UN et conscient que tout est relié, que chaque élément, chaque information, chaque particule est indissociable du reste par sa propre nature. Et entre les deux, il y a l’âme. Selon ce qu’elle vit, selon sa conscience du moment, va soit vivre la dualité et le sentiment de séparation, soit vivre la connexion à l’Amour et à l’unité de tout ce qui est. Ces écarts d’expérience peuvent être perturbants pour l’âme car ces deux vérités peuvent se jouer en même temps en elle de façon plus ou moins consciente et plus ou moins inconsciente. Cela crée un sentiment de paradoxe dans la vie. » Emmanuel Ferran

...


Vous sentez-vous prêt à incarner cet être humain 3.0 ? Je vous propose d’explorer cette dimension verticale de façon plus personnelle lors de l’atelier en ligne « Être debout entre terre et ciel ».


Si cet article vous inspire, n’hésitez pas à témoigner dans l’espace de commentaire ci-dessous. Vos témoignages sont des trésors ! Merci.

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