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Pas ce soir, j'ai la migraine...

Dernière mise à jour : 31 mai 2023


Un mal de tête insensé qui nous contraint à rester couché dans le noir toute la journée : bonjour la migraine ! Qu’elle arrive sans crier gare, précédée d’une grande fatigue ou de papillons scintillants devant les yeux, elle est terrible, douloureuse et handicapante. Une migraine n’a aucun sens ! Et pourquoi pas ?


La crise migraineuse

La migraine ne se contente pas d’un léger mal de tête. Elle provoque non seulement des douleurs pulsatiles dans le crâne, comme des coups de marteau, mais aussi des nausées et une hypersensibilité aux stimulations sensorielles (bruit, odeur, lumière, mouvement…). Dans la migraine ophtalmique, cela s’accompagne de troubles visuels : on voit des scintillements lumineux.


La migraine se présente comme une crise aigüe qui peut durer plusieurs heures pendant lesquelles nous nous retrouvons impuissants, complètement absorbés par cette douleur intense. La meilleure solution que nous trouvons est alors de nous allonger dans le noir loin de tout stimulus sensoriel et d’attendre que ça passe, éventuellement à grand renfort d’analgésique.


La migraine regroupe donc plusieurs symptômes à la fois. Observons-les un par un à la lumière de la loi du principe afin de cerner en quoi la migraine parle de nous, dans tous ses détails, toutes ses caractéristiques.


« Il y a eu des vols d’oiseaux, des courants d’air, des migraines qui ont décidé du sort du monde. » Ernest Renan

Les perles de sens de la migraine

Les maux de tête

L’ensemble des parties de notre corps est analogique avec les 3 plans de la conscience. En effet, si nous « découpons » notre corps en 3 puis chaque partie encore en 3, puis encore en 3 et l’analogie est de plus en plus précise. La tête est la partie haute du corps, en contact avec le ciel. Elle nous parle de nous diriger, nous positionner, nous reconnaître. Et toute douleur nous invite à la conscience. En effet, dès que nous avons mal, où portons-nous notre attention ? Là où ça fait mal !


☼ À travers des maux de tête, la vie m’invite à prendre conscience de mon positionnement.


Nous vivons tous des situations où nous nous demandons ce que nous faisons là, où nous avons l’impression de perdre notre temps. Des maux de tête viennent attirer notre attention sur ce point et nous invite à nous repositionner dans le respect de nous-même. À nous de choisir, de décider, de nous positionner dans ce qui est juste pour nous.


La nausée

Parfois, la migraine s’accompagne de nausées. Nous sommes incapables d’avaler quoique ce soit et ce que nous avalons repart dans l’autre sens.


☼ À travers la nausée , la vie m’invite à cesser de me nourrir de valeurs qui ne sont pas les miennes.


Nous nourrissons-nous d’une nourriture qui nous convient vraiment, en adéquation avec nos valeurs, avec ce qui est fondamental et existentiel pour nous ou choisissons nous une nourriture qui nous permet d’être reconnu, aimé, qui nous donne une place ou répond à ce qu’on attend de nous ?


La nourriture est ici à voir au sens large du terme : ce que nous choisissons de manger, de regarder, de lire ; ce dans quoi nous nous investissons et passons du temps et de l’énergie ; ce qui vient de l’extérieur et que nous faisons notre. À quoi nous identifions nous qui ne nous concerne pas ?


Qu’avons nous à ne pas assimiler, à ne pas prendre pour nous et à laisser à l’extérieur ?


Comme une réflexion désobligeante que nous recevons. La prendre pour nous ou la laisser à son émetteur ?


La nausée nous invite à cessez de nous nourrir de choses qui ne sont pas nous et dans lesquelles nous ne nous reconnaissons pas. À nous de respecter l’être unique que nous sommes et sa vérité propre, sa créativité.


L’hyperesthésie

Perle de sens - Blandine - Bioanalogie - migraineUne migraine est souvent associée à une exacerbation des sens. La moindre odeur, le moindre bruit, la plus infime lumière est vécue comme une agression. L’hyperesthésie a déjà été abordée dans l’article « La souffrance du zèbre ».


☼ À travers une hyperesthésie, la vie m’invite à expérimenter mes sens dans toute leur intensité.


Notre vie est-elle plutôt guidée par des raisonnements cartésiens que par l’écoute de nos cinq sens ? Sommes nous plus enclins à suivre nos objectifs que notre intuition ? Sommes-nous dans une obligation de résultat ? Nos sens nous adressent à chaque instant des informations vivantes et vibrantes. À nous d’accueillir avec bienveillance l’expérience de nos sens en goûtant ce que nous sommes, en savourant ce qui nous touche, nous fait vibrer, nous met en joie, ce qui est vrai pour nous. Cette expérimentation révèle tous nos potentiels.


La migraine

Prendre conscience de notre positionnement, respecter notre vérité unique, expérimenter nos cinq sens : voici le cocktail de perles de sens de la migraine. Mélangeons tout ceci, secouons bien fort dans la tête et… le sens de la migraine apparaît !


À travers une migraine, la vie m’invite à cesser de concevoir une autre réalité que celle qui est là.

Quand le tambour tape dans notre crâne, douloureusement, impossible de penser à autre chose qu’à cette douleur. Nous ne pouvons rien concevoir, rien argumenter, rien justifier, rien projeter. Notre mental est à terre. Stop à la cogitation. Et là réside la perle de cette migraine : nous n’avons rien à concevoir d’autre que ce qui est là à cet instant-là ; rien à argumenter, justifier ou projeter. Juste accueillir ce qui est et rester en contact avec ce qui est lumière pour nous, notre vérité profonde et l’expérience vivante de nos cinq sens, dans l’instant.


Nous avons la migraine ? En quoi nous projetons-nous à l’extérieur ? Que voulons nous de différent ? Quelle identité autre que la notre nous créons-nous ? Quel résultat voulons-nous obtenir ? Ne sommes-nous pas dans une intention de modifier l’extérieur ?


Et si nous nous repositionnions dans le respect de nous-même et de notre vérité en suivant l’expérimentation de nos sens ?


« L’absinthe apporte l’oubli, mais se fait payer en migraines. Le premier verre vous montre les choses comme vous voulez les voir, le second vous les montre comme elles ne sont pas ; après le troisième, vous les voyez comme elles sont vraiment. » Oscar Wilde

Mon témoignage

Des migraines mensuelles

La migraine est un sujet que j’ai bien connu. Quasiment chaque mois, au moment de mes règles, pendant 10 ans, elle est venue envahir ma tête. Des petits papillons scintillants me prévenait de son imminence. Je passais alors une journée complète dans mon lit, dans le noir complet et le plus petit rai de lumière, le moindre son, la plus infime odeur m’était insupportable. L’odeur de café et de pain grillé du petit déjeuner était une agression.


J’avais mal et je ne comprenais pas. Ma mère vivait la même chose depuis longtemps et je subissais cet héritage. La faute aux hormones féminines. Quelle injustice !


Jusqu’au jour où la migraine a disparu. Je vous l’avoue, cette disparition n’a pas fait suite à l’intégration consciente d’une perle de sens. Mais à une prise de conscience quand même !


La migraine a disparu quand je suis partie vivre pendant un an à l’étranger, seule.


Étudiante libre

J’étais étudiante, je finissais mon cursus à l’Université de Provence et j’ai profité d’une opportunité d’échange universitaire avec le Québec pour aller voir ailleurs. J’étais inscrite à la maîtrise en écologie la mieux cotée du pays, toute fière d’avoir été prise là où mes deux copains de promo n’étaient pas acceptés. Ils sont partis vers une autre maîtrise à Montréal et je suis arrivée à Sherbrooke avec une valise, pour un an. Le jour de la rentrée, je me suis présentée dans la salle réservée aux quelques étudiants sélectionnés pour ce cursus et là, on m’a dit assez froidement que j’étais française, que je ne payais pas mes droits étudiants au Québec et que je ne pouvais donc pas prétendre à cette maîtrise d’écologie appliquée.


Douche froide. Je venais de traverser un océan pour ça.


Je me retrouvais « étudiante libre » à l’université de Sherbrooke et j’avais un an pour profiter de tous les cours que je voulais sur le campus, mais pas de maîtrise !


Passé le petit moment avec la pensée « mes parents m’offrent cette année d’étude à l’étranger et je n’obtiendrai aucun diplôme », je me suis dit « OK, je suis là, je peux choisir les cours que je veux, allons-y ! ». Et c’est ce que j’ai fait : pêche dans les lacs canadiens, peinture, sculpture… il y avait des cours fabuleux et je n’avais aucune obligation de résultat. J’étais joyeuse, détendue et j’ai passé un an à profiter, apprendre, découvrir, rencontrer, visiter ce magnifique pays, faire la fête au bar de l’université avec mes amis…


Les règles du féminin

À mon arrivée au Québec, j’ai été particulièrement surprise des relations hommes/femmes et des usages de séduction. Je venais de passer 4 ans à Marseille et dans cette ville méditerranéenne, il ne se passait pas une semaine sans qu’un homme m’aborde pour me dire que j’étais charmante, me demander mon numéro de téléphone, m’inviter à prendre un verre… J’avais fini par m’y habituer, je souriais, échangeais quelques phrases toujours courtoise, donnais un faux prénom et un faux numéro si besoin et cela restait drôle et léger. Au Québec, pas un seul homme ne tentait une approche pour me séduire et moi je me demandais ce qu’il se passait ! J’avais l’impression que les hommes avaient peur des femmes ! Ce sont vous, les belles et libres québécoises, qui menez la danse ! Je ne connaissais pas cela. Voilà que ce que je prenais pour les règles du féminin était remis en question.


La libération inconsciente

Aujourd’hui je peux écrire cela, mais je n’avais jamais auparavant fait ces liens. Cette année-là, la vie m’a offert les conditions pour que je vive ce qui se présentait à moi à l’instinct, pour que je cesse d’agir dans une obligation de résultat ou dans une réparation de l’histoire des femmes de ma famille en me positionnant uniquement par rapport à moi. Plus de migraines pendant les règles et une année très enrichissante ! Merci la vie !


...


Ce témoignage est un peu long mais je crois à la force des témoignages. Ils apportent du concret aux analogies décrites dans les perles de sens. Vous aussi connaissez ou avez connu la migraine, n’hésitez pas à témoigner à votre tour ! Merci !

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