La semaine dernière, j’ai offert une glace à mon fils sur le joli port de Sète, devant une sublime pleine lune bronzée. Un couple commandait des glaces devant moi et le vendeur a contrôlé leur pass sanitaire. Voyant cela, avant de passer ma commande, j’ai demandé poliment s’il fallait un pass pour acheter une glace et il m’a gentiment répondu que non, c’était juste pour s’assoir en terrasse. Sauf que le monsieur qui présentait son pass m’a un peu agressée, me disant qu’il serait normal que je l’ai. Je lui ai dit, avec le sourire, que chacun était libre de ses pensées et de ses choix et il m’a soutenu que non. Je ne suis pas allée plus loin dans la conversation mais j’avoue que j’étais plutôt surprise de cette réflexion…
En parallèle, vous avez été plusieurs à me demander mon avis sur la vaccination et la perle de sens de l’obligation du pass sanitaire pour certaines activités. Alors je veux bien vous livrer mon avis – qui n’est que le mien au jour d’aujourd’hui – et ma démarche de lecture analogique afin de proposer une vision neutre sur le sens de cette situation qui nous touche collectivement.
« Choix et conscience sont une seule et même chose. » Jean-Paul Sartre
Quel est le message de cette situation ?
Je vous propose de prendre les paramètres de la situation un par un et d’en donner une lecture analogique afin de laisser un message global apparaître.
Les virus
Comme décrit en détail dans cet article, un virus est un agent d’évolution. S’il reste à l’extérieur de la cellule, il est inerte. Dès qu’il entre, il en fait muter l’expression génétique.
☼ À travers les virus, la vie m’invite à évoluer en osant ma souveraineté.
La mutation qui nous est proposée est une transformation de notre façon de considérer la vie : cesser de mettre la cause de notre bonheur ou de notre malheur à l’extérieur de nous et prendre la responsabilité de notre vie. Quelque chose nous touche ? Cela parle de nous. Rien que le fait d’être dans cette certitude change tout ! Là est notre souveraineté : être roi ou reine en son propre royaume, c’est être l’auteur de sa vie, créer sa vie de neuf chaque jour en accueillant le réel plutôt que de vouloir réparer le passé en refusant la réalité de nos ressentis.
Le coronavirus
Avec sa forme en couronne, les symptômes et mesures de prévention qu’il déclenche, il nous invite à une forme précise d’évolution.
☼ À travers le coronavirus, la vie m’invite à évoluer en faisant vivre mon espace vital personnel.
Nous sommes collectivement invités à sortir de la standardisation dans laquelle nous perdons le contact avec notre vérité propre, avec ce qui est vital pour nous, avec notre authenticité, notre créativité unique afin de laisser vivre l’univers unique que nous sommes chacun, chacune. Une évolution qui demande de prendre conscience de nos modes de défense et de protection pour pouvoir les accueillir dans toute notre humanité et les lâcher pour laisser s’exprimer le vivant en nous. C’est une démarche profondément intime qu’il nous est proposée d’entreprendre avec nous même, avec les autres et avec la planète. Nous, nos relations et la Terre avons besoin de respirer !
Le vaccin
Un vaccin est une substance préparée en laboratoire à partir de micro-organismes tués, inactifs ou atténués. Une fois inoculée, elle nous immunise ou nous aide à lutter contre la maladie infectieuse que le virus ou la bactérie en question détermine, par la formation d’anticorps spécifiques. Un vaccin nous aide donc à lutter contre un agent d’évolution inactif ou atténué. Autrement dit, à lutter contre la non-évolution ou contre une évolution à moitié !
☼ À travers un vaccin, la vie m’invite à accueillir pleinement l’évolution.
Là, il semble que nous arrivons au niveau mondial à un stade où il ne faut pas être devin, particulièrement éveillé ou comme moi avoir travaillé pendant des années dans le domaine de l’écologie pour se rendre compte que le changement est nécessaire. Nous avons beau trier et limiter nos déchets, protéger des espaces, préserver la qualité de l’eau, développer l’agriculture biologique, l’habitat réversible, les énergies renouvelables ou le tourisme durable, gérer nos émotions et apaiser nos egos ; si ces magnifiques démarches ne sont pas choisies toutes ensembles, pleinement, consciemment, individuellement puis collectivement, l’évolution n’est pas des plus rapides. Cela implique les choix quotidiens de chacun, là où chacun en est dans sa vie. Et évoluer c’est nous ouvrir au changement, oser lâcher le connu et l’anticipation dans un besoin de sécurité absolue. Ce qui n’est pas facile.
Le pass sanitaire
Le pass sanitaire consiste à présenter, obligatoirement, une preuve de non contamination au coronavirus pour accéder à certains lieux, établissements, services ou événements. Globalement, ce sont des endroits où il y a du monde dans un petit espace, où on est un peu « à l’étroit ».
Autrement dit, nous devons justifier que nous n’évoluons pas en faisant vivre notre espace vital personnel quand nous sommes nombreux au même endroit à faire la même chose, quand nous sommes à l’étroit dans une standardisation. Comme si faire vivre notre espace vital personnel dans une standardisation étriquée était renoncer d’évoluer.
☼ À travers l’obligation du pass sanitaire, la vie m’invite impérativement à faire vivre mon espace vital intime hors de toute vérité extérieure.
Je rappelle qu’il s’agit d’un message neutre derrière le pass sanitaire qui n’est vu ni comme bon, ni comme mauvais. Le constat de la situation est celui-ci et si cette situation me touche, voici ce dont elle me parle.
Le sens qui se dégage selon moi de ces différents éléments est une invitation soutenue – voire une obligation – à accueillir pleinement l’évolution en nous engageant, individuellement et collectivement, à chacun faire vivre ce qui est vital pour nous, au plus intime de notre être, au plus profond de notre nature.
L’heure n’est plus à l’uniformisation, la conformité ou la normalisation mais à la biodiversité !
« Plus l’univers se standardise, plus la singularité m’intéresse. » Claude Sautet
Mon avis sur le choix du vaccin
Le dilemme
Selon notre situation personnelle, nous pouvons ressentir une certaine pression, une perte de liberté, des peurs, des doutes et nous retrouver dans un dilemme face au choix de la vaccination.
Comment nous positionner de façon juste pour nous-même ?
Que ce soit pour notre travail, l’assistance à des proches âgés ou sensibles, une formation, une activité qui nous nourrit, un voyage… la question du vaccin peut légitimement se poser. Et parfois, elle ne se pose pas. Si je suis convaincu que ce vaccin me protège et empêche la propagation du virus, c’est légitime et mon choix de la vaccination est juste. Si je suis convaincu que ce vaccin est potentiellement dangereux et/ou qu’il n’empêche pas la diffusion du virus, c’est tout aussi légitime et mon choix de la non-vaccination, en assumant de renoncer aux activités soumises au pass sanitaire, est juste.
Je crois que le tout est d’être cohérent avec notre ressenti. Notre corps sait ce qui est juste pour nous et seul nous-même pouvons prendre le temps de le sentir, de l’écouter, de suivre son mouvement spontané.
Mon corps
Personnellement, je n’ai pour l’instant aucune raison urgente vraiment valable de me faire vacciner et ne me pose donc pas la question. Je vis dans un lieu isolé, travaille seule, côtoie relativement peu de monde, n’ai pas la TV et suis prête à renoncer aux lieux où le pass sanitaire est obligatoire.
Si un jour cette question se pose à moi, que pour une raison personnelle je sens que c’est le moment de me la poser, alors je me mettrais à l’écoute de mon corps et de mon intuition. Si je choisis de ne pas me faire vacciner, je choisirai aussi d’en assumer les conséquences. Si je choisis la vaccination, comme je l’ai fait pour mon fils quand il est entré à la crèche, je choisirai le vaccin dans la certitude qu’il est un allié pour moi à ce moment-là et que mon corps est capable de l’intégrer et de le transmuter.
Je crois que chacun est libre de prendre sa décision en conscience et de l’assumer et comme le dit JP Brébion, il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, il n’y a que celui que l’on fait !
“L’homme a ce choix : laisser entrer la lumière ou garder les volets fermés.” Henry Miller
Une aide au positionnement
Notre clé de naissance
Notre clé de naissance est un outil fabuleux qui peut notamment nous aider à nous positionner de façon consciente. Notre positionnement est primordial et je l’aborde avec toutes les personnes que j’accompagne en individuel ou en atelier. Il suffit de lire leurs divers témoignages sur ce blog pour voir comme il est précieux de connaître notre fonctionnement individuel avec la clé de naissance.
Le premier nombre de cette clé est celui qui parle de notre façon de nous positionner dans la vie. Il est le repère qui nous permet de nous situer de façon consciente face à nous-même, face aux autres, face à la vie. Bien entendu, les quelques pistes que je vous livre ici ne peuvent pas être aussi précises et individuelles que celles discutées en consultation ou en formation. Il y a bien plus de subtilités que ce premier nombre dans la clé de naissance pour aborder le positionnement avec finesse. Mais c’est déjà ça !
Le positionnement juste
Dans le sujet de cet article, le positionnement juste n’est pas le choix de la vaccination ou de la non-vaccination mais dans quelle conscience nous faisons l’un ou l’autre de ces choix, d’où en nous part ce choix.
Je vous propose de calculer votre clé de naissance et de vous reporter aux pistes ci-dessous en fonction du premier nombre de votre clé.
Mon positionnement juste, en toute situation, part :
1. du respect : je me respecte, dans mon intégralité (je ne met de côté aucune part de moi) ; sans me comparer aux autres.
2. du mouvement : je choisis le changement, l’inconnu, la nouveauté, l’aventure ; sans attendre quelque chose de précis.
3. de la cohérence : je choisis de m’écouter et d’exprimer qui je suis ; sans chercher à m’améliorer.
4. de l’authenticité : je choisis la vérité avec moi-même, avec les autres, avec ce que je ressens, avec ce qui se présente concrètement à moi ; sans partir dans l’idéal.
5. de la joie : je choisis là où ça vibre, là où ça pétille, là où ça dit oui, là où il a a un désir ; sans réserve.
6. de l’amour : je choisis la douceur, la bienveillance, l’indulgence, l’humanité pour moi ; sans vouloir à tout prix être une « bonne » personne.
7. de l’engagement : je choisis de tenir les rênes de ma vie, de ramener à moi ce qui me touche ; sans vouloir réparer le passé.
8. de la présence : je choisis de porter attention à mes ressentis, de vivre ce qui est juste et puissant en moi ; sans aucune restriction.
9. de la confiance : je choisis de faire uniquement ce que j’ai à faire (le premier pas) et de m’abandonner à la nature des choses ; sans lutter.
“Un homme est fait de choix et de circonstances. Personne n’a de pouvoir sur les circonstances, mais chacun en a sur ses choix.” Eric-Emmanuel Schmitt
...
Je vous ai livré ma réflexion là où elle en est aujourd’hui et vous laisse sentir ce qui fait sens pour vous. N’hésitez pas à partager votre ressenti dans l’espace de commentaires ci-dessous. Je sais que ce sujet peut provoquer de vives réactions, aussi, je me donne le droit de ne valider que les commentaires bienveillants. Merci de veiller à cela.
Si vous souhaitez explorer plus en profondeur votre positionnement, je serai ravie d’échanger avec vous de vive voix lors d’un accompagnement individuel ou d’un atelier.
Take care !