top of page

Phobies à la folie


La peur est une émotion « normale » pour notre survie, elle est là pour nous alerter d’un danger. Même si la surmonter est parfois difficile, la peur reste contrôlable et surmontable. La phobie, elle, est impossible à calmer. Quand nous sommes en prise avec une phobie, notre cerveau n’est pas capable de discernement, nous perdons nos moyens et c’est la panique. Cette peur irrationnelle déclenche des symptômes physiques d’angoisse (transpiration, accélération du rythme cardiaque, tremblements…) et une perte de contrôle aliénante.


Après être allés à la rencontre de nos peurs, je vous propose de découvrir le sens de nos phobies.


« J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre. » Nelson Mandela

Une phobie : une perle de sens

La phobie, qui est une peur exacerbée, a le même principe que la peur. Si vous souffrez d’une phobie des araignées, des serpents, de l’avion, du sang, de l’inconnu ou de l’orage vous en trouverez la perle de sens dans cet article.


A travers une phobie, je suis invité à rencontrer la perle de sens de ce qui me panique.

L’acrophobie : la phobie du vide

Avoir « le vertige », une peur irraisonnée et intense de la hauteur ou du vide, voilà ce que désigne l’acrophobie. Rouler sur une petite route à flanc de montagne avec le vide d’un côté, marcher sur un sentier escarpé en crête, se tenir debout au bord d’une falaise ou en haut d’une tour… autant de situations qu’évite un acrophobe. Il a peur d’être happé par le vide. Et s’il était justement invité à rencontrer ce vide, à « sauter dans le vide » ?


☼ À travers l’acrophobie, la vie m’invite à être pleinement vivant en me choisissant à chaque instant.


Le vide est une rencontre immatérielle et insaisissable. La rencontre entre le temps et l’espace, entre l’intérieur et l’extérieur, entre le passé et le futur, entre le ciel et la terre, entre nous et le reste de l’univers. Le vide est le troisième plan de la conscience, le plan de l’expérimentation de la vie à chaque instant, celui de l’énergie de l’enfant.


Être pleinement vivant, se choisir à chaque instant, c’est être présent à nous-même en permanence afin de nous positionner par rapport à la réalité telle qu’elle est. A nous de faire vivre ce qui est important pour nous en étant totalement nous même, sans aucune restriction, sans tenir compte du regard extérieur.


« Entre toutes les incarnations, choisir la nôtre. Nous désirer où nous sommes et qui nous sommes, à l’instant où nous le sommes. » Christiane Singer

L’agoraphobie

L’agoraphobie n’est pas seulement une peur intense de la foule. Elle désigne en fait la peur de perdre le contrôle d’une situation : ne pas pouvoir s’échapper ou ne pas pouvoir être secouru dans un lieu surpeuplé, confiné ou très isolé, ne pas pouvoir trouver aide et sécurité en cas de problème.


Ce n’est pas le lieu en lui-même qui panique l’agoraphobe mais ses propres capacités d’adaptation à ce lieu. Et s’il était justement invité à rencontrer cette perte de contrôle et à ne pas s’adapter ?


☼ À travers l’agoraphobie, la vie m’invite à sortir du contrôle et à utiliser tout mon potentiel.


Pourquoi nous restreindre en nous adaptant à l’extérieur ? Pourquoi ne pas exprimer toute notre potentialité, sans aucune restriction ? Dans notre culture et notre éducation, nous avons peut-être appris à nous modérer, à nous restreindre un peu pour ne pas déranger, pour rester dans les conventions, pour être « comme tout le monde ». Être vivant, c’est suivre nos intuitions, en prendre la responsabilité et exprimer toute notre puissance.


« Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service au monde. L’illumination n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres. Nous sommes tous appelés à briller, comme les enfants le font. » Marianne Williamson

La claustrophobie

Une personne claustrophobe a peur de l’enfermement dans les lieux clos ou les espaces confinés.


Elle a peur de ne pas pouvoir s’en échapper ou de manquer d’air si elle y restait coincée.


☼ À travers la claustrophobie, la vie m’invite à expérimenter mes limites, à utiliser mes sens.


Être enfermé, c’est être en contact avec nos limites. Quand nous sommes claustrophobe, nous vivons nos limites comme une contrainte ou une prison. Mais toute forme, tout être vivant a un intérieur, un extérieur et une limite entre les deux. Nous sommes tous « enfermés » dans notre limite qui n’est pas une cage mais une rencontre avec l’extérieur. Expérimenter nos limites, être en contact avec elles, c’est nous laisser guider par nos cinq sens qui nous permettent de rencontrer l’extérieur.


Être vivant, c’est expérimenter notre vie à chaque instant en étant à la fois l’expérience et l’observateur de l’expérience.


« Devant une toile immense dont il ne verrait pas les bords, tout peintre aussi génial fût-il baisserait les bras. C’est la restriction de la toile, sa limitation même qui exaltent ses pinceaux. La liberté vit de la puissance des limites. Elle est ce jeu ardent, cette immense respiration à l’intérieur des limites. » Christiane Singer

L’aquaphobie : la phobie de l’eau

Ouh là là… celle-ci je l’ai bien connue. Panique dès que je n’avais plus pied, peur qu’un poisson me croque les orteils, impossibilité de mettre la tête sous l’eau… Au niveau psychologique, c’est vrai que deux évènements de mon enfance on attisé cette peur : j’ai failli me noyer à 2 ans et comme je ne voulais pas mettre la tête sous l’eau dans la piscine à l’école, le délicat maître nageur m’a appuyé sur la tête pour me couler. Mais ça, c’est la cause psychologique et ce n’est pas le propos de cet article ! Voyons quelle perle de sens se découvre dans la peur de l’eau.


☼ À travers la phobie de l’eau, la vie m’invite à choisir à chaque instant de ne pas vouloir une autre réalité que celle qui est là.


L’eau est un élément qui adhère complètement à la réalité concrète. Quand la pluie tombe sur le sol, elle se répand, coule, s’insinue dans les fissures, contourne les obstacles, s’infiltre dans la terre… sans aucune volonté propre. Elle suit juste le relief. Et elle a une force incroyable.


C’est exactement ce à quoi l’aquaphobie nous invite : lâcher toute volonté de modifier ou de lutter contre l’extérieur et adhérer à la réalité telle qu’elle est. Cela ne veut pas dire être fataliste ou résigné, cela signifie prendre la responsabilité de notre vie telle qu’elle est. Nous voudrions un monde meilleur, un monde idéal car nous n’avons pas la certitude que le réel est l’idéal ! Nous ne connaissons rien aux lois de l’univers qui animent le monde : pourquoi ne pas avoir la certitude que ces lois sont parfaites pour nous conduire vers notre réalisation ?


En choisissant à chaque instant de ne pas vouloir autre chose que ce que la vie nous propose, la vie prend sens. C’est la loi du principe.


« La vie n’a pas de sens, ni sens interdit, ni sens obligatoire. Et si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle va dans tous les sens et déborde de sens, inonde tout. Elle fait mal aussi longtemps qu’on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans une autre. Si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle est le sens. » Christiane Singer

La nosophobie : la phobie des maladies

Peur de contracter une maladie par un virus ou une bactérie, peur panique de déclarer un cancer, un infarctus ou une MST, voilà ce dont souffre un nosophobe. Il sait qu’il est en bonne santé mais il a peur de tomber malade. Alors, il évite les transports en commun, les hôpitaux, les toilettes publiques… tout lieu susceptible de l’exposer à une contamination. Cette phobie est parfois appelée la « maladie de l’étudiant en médecine ».


☼ À travers la phobie des maladies, la vie m’invite à vivre hors des normes et conventions et à exprimer ma créativité unique.


Au niveau biologique, la maladie est un dysfonctionnement, un fonctionnement hors norme. Au niveau bioanalogique, la maladie exprime la créativité unique que nous n’exprimons pas, les aptitudes, talents, envies, potentiels que nous étouffons en nous.


Quand nous vivons dans une norme, une voie toute tracée, des conventions, des principes définis par notre éducation ou par la société, nous sommes dans la mémoire de l’animal qui veut rester dans son clan, suivre le troupeau par survie. Vivre, c’est exprimer toute la puissance et la créativité de l’être unique que nous sommes, c’est suivre notre vérité profonde, quelque soit le regard des autres !


« La vraie moralité ne consiste pas à suivre les sentiers battus, mais à découvrir ce qui est pour nous-mêmes la vraie voie et à la suivre avec intrépidité. Le véritable progrès est impossible sans une telle poursuite laborieuse de la vérité. » Mahatma Gandhi

Vous souffrez d’une peur ou d’une phobie, cet article vous parle et vous souhaitez travailler en profondeur sur ce sujet et vous libérer de cette peur ? Je vous propose pour cela l’atelier « Adieu ma peur ».


...


Je vous invite à enrichir cette lecture du sens de nos phobies par vos témoignages.


Avez-vous une phobie ? Ce que vous avez lu ici à son sujet vous parle ? Elle a du sens pour vous aujourd’hui ?


N’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous. Merci !

2 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page