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Ô virus ennemi !

Dernière mise à jour : 31 mai 2023


Ils sont minuscules et pourtant, avec leur capacité à faire muter l’expression génétique de leur hôte, ils sèment la panique. Je vous propose de prendre un peu de recul sur les virus et sur certaines maladies qu’ils peuvent déclencher, comme autant de perles de sens à explorer…


Et si ces petits virus venaient nous inviter à évoluer ?


« Souvent une évolution est une révolution sans en avoir l’R. » Pierre-Henri Cami

Le virus

Un petit minus

Un virus est vingt fois plus petit qu’une bactérie… autant dire minus. Il est le plus souvent formé d’une capsule qui contient un brin d’ADN ou d’ARN. Et c’est tout. Pas de noyau, pas de fioritures. Le strict minimum pour un être vivant. D’ailleurs le débat sur « le virus est-il un être vivant ? » reste ouvert. Pourtant, plus la recherche sur le monde des virus avance, plus on constate qu’il est multiple et en mouvement permanent. N’est-ce pas le propre de la vie ?


Pour se multiplier, le petit malin entre dans une cellule hôte et parasite ses fonctions génétiques de réplication à son profit et prolifère, pouvant entrainer une maladie virale, variable selon l’identité du dit virus. Ça va de la grippe au SIDA en passant par la varicelle, la rougeole, la poliomyélite, la fièvre jaune, l’hépatite C… Des trucs sympas !


Omniprésent

En fait, seulement 129 espèces de virus humains sur les 3600 décrites sont pathogènes. Par contre, chaque espèce présente dans notre corps est bien représentée. On estime que le corps humain contient 100 fois plus de virus que de cellules humaines !


Les virus infectent tous les types d’êtres vivants : végétaux, animaux, champignons, bactéries et même autres virus. Ils sont omniprésents, notamment dans les océans où ont été inventoriés près de 200 000 types de populations virales. Ces multiples minus permettent de contrôler les explosions massives de phytoplancton, zooplancton, bactéries et cyanophycées et ainsi garantir une teneur en oxygène suffisante dans l’eau.


Agent d’évolution

Sur la planète, les virus jouent un rôle essentiel dans l’évolution par transfert de gène horizontal. Grâce à eux, les gènes ne sont pas uniquement transmis « de père en fils » mais aussi entre individus et même entre espèces différentes, favorisant la diversité et l’innovation génétiques.


Ils constituent un immense réservoir de diversité génétique à l’échelle de la planète et donc un immense potentiel d’évolution !


« Lorsqu’une chose évolue, tout ce qui est autour évolue de même. » Paulo Coelho

Perles de sens virales

Bon, soyons francs, ce qui nous touche ce ne sont pas les virus en eux-mêmes mais les maladies que certains déclenchent chez nous. Et la peur aussi… Voyons les perles de sens de cette peur et de quelques maladies virales, des invitation à l’évolution par nos amis les virus.


La peur des virus

Il suffit d’observer le repli et la panique que provoque l’épidémie de coronavirus pour en déduire que la peur des virus est plutôt partagée. Dans le principe neutre, nos peurs nous parlent de ce que nous devons rencontrer. Les virus sont des as pour faire muter l’expression génétique des cellules à qui ils rendent visite. À l’extérieur de ces cellules, unité biologique structurelle et fonctionnelle fondamentale des êtres vivants, ils sont inoffensifs.


☼ À travers la peur des virus, la vie m’invite à évoluer dans ma relation à l’extérieur en prenant la responsabilité de ma vie.


Cette peur des virus nous parle de conscience, de cesser de survivre et de laisser la vie couler en nous plutôt que de la croire à l’extérieur de nous. La vie, la nature, les êtres vivants, la planète, les humains, chacun de nous : tout n’est qu’une unité vivante.


Tant que nous donnons une valeur positive ou négative à l’extérieur, nous entretenons la survie animale en assurant coûte que coûte :


  • notre descendance en cherchant la reconnaissance à l’extérieur de nous,

  • notre alimentation en accumulant des objets extérieurs à nous par sécurité, en entretenant l’illusion du manque, l’obligation de résultat,

  • notre territoire en restant attachés à ce que nous avons fait, construit, à nos savoirs, nos certitudes, notre éducation.

Et au lieu de répondre de cette vie en nous, de cette nature vivante qui est la notre, nous voulons donner un sens et une direction précise à notre vie. Et du coup, c’est l’insensé qui prend la place du sens, ce sens qui ne dépend pas de nous mais qui se révèle au fur et à mesure, comme un cadeau.


Le coronavirus

Le coronavirus touche le système respiratoire, celui qui permet l’échange gazeux entre l’extérieur et l’intérieur de notre corps. L’échange se fait au plus profond de l’espace des poumons, au niveau des alvéoles dont la surface totale dépliée est d’environ 140 m2. C’est grâce à ce système que chacune de nos cellules est nourrie en oxygène et que le gaz carbonique est expulsé.


Les poumons sont comme un arbre renversé dont les alvéoles sont les multiples feuilles. Si les alvéoles pulmonaires étaient à la surface de la peau au lieu d’être au cœur de l’espace des poumons, nous mourrions instantanément en milieu aquatique ou en présence d’un gaz toxique. Cet espace pulmonaire est un espace vital qui permet d’avoir une réserve d’oxygène permanente, comme une bouteille pour un plongeur.


☼ À travers le coronavirus, la vie m’invite à évoluer en faisant vivre mon espace vital personnel.


Qu’est-ce que cela veut dire ? Que nous sommes invités au niveau planétaire à faire évoluer notre relation au monde. Nous le savons depuis des années mais globalement, la mondialisation continue à gagner du terrain et le même modèle est reproduit partout. L’espace devient identique pour tous, nous nous mettons dans des standards et perdons le contact avec ce qui est vital pour nous, individuellement, notre créativité unique.


Le coronavirus est nommé ainsi car il est entouré d’une capsule de protéines en forme de couronne.


Une couronne, ça me fait penser à deux choses :

  • à la couronne des rois et reines, comme une invitation à régner sur notre royaume unique personnel,

  • au chakra couronne, celui du sommet du crâne, nommé Sahasrara, le «lieu où il n’existe pas d’appui». Selon la philosophie tantrique, ce centre énergétique est relié à la réalisation individuelle, à la sérénité, la paix, la joie. Il représente notre conscience de l’interconnexion de tous les êtres vivants et nous permet de vivre la gratitude, la foi, la confiance en la vie plutôt que la peur et l’anxiété. Il reçoit l’énergie pour soutenir la vie et renvoie l’énergie personnelle pour s’unir au collectif, en conscience. Il est le point de rencontre entre le fini et l’infini, le corps et l’univers, l’ego et l’âme, l’intérieur et l’extérieur, le temps et l’intemporalité, la mort et la vie qui se renouvelle sans cesse. Le VIDE. Comme une invitation à évoluer vers la conscience, à cesser de survivre, à vivre l’univers unique que nous sommes.

L’épidémie de coronavirus a débuté fin 2019 à Wuhan, une ville chinoise industrielle, polluée et surpeuplée. Or le gouvernement chinois avait annoncé qu’il cesserait sa politique de restriction des naissances d’ici 2020. De quoi se sentir encore plus « entassés » non ?


Cette épidémie qui se répand sur l’ensemble de la planète – comme le « modèle occidental » – nous offre un joli miroir. Ne serions-nous pas nous aussi, hommes occidentaux, des « virus » pour la planète terre ? J’imagine une terre recouverte de plus en plus par des villes, du bitume, des cultures intensives, des zones industrielles… à l’image d’un organisme dans lequel un virus se répand. C’est la planète entière qui a besoin d’espace vital et vivant !


Enfin, les mesures de confinement prises par nos gouvernement nous invitent à… un retour à soi !


« Qu’est-ce que la mondialisation compétitive et guerrière si ce n’est l’expression du délitement des consciences ? Cependant, la pire des mondialisations est selon moi celle qui clone les esprits, les standardise et instaure une monoculture terriblement préjudiciable à l’évolution et à la pérennité. » Pierre Rabhi

La grippe

Cette maladie contagieuse qui revient par épidémie chaque hiver est due à plusieurs types de virus grippaux. Elle se transmet par voie respiratoire et se traduit pas un ensemble de symptômes qui apparaissent soudainement et évoluent de façon différente d’une personne à l’autre : fièvre, maux de têtes, courbatures, toux, rhume… Le plus souvent, la grippe passe en quelques jours mais parfois, elle se complique en pneumonie et peut entraîner la mort.


☼ À travers la grippe, la vie m’invite à évoluer en cessant d’interpréter ce que les autres pensent de moi quand je prends mon espace vital, l’occupe, le vis.


Quand nous avons le nez bouché, c’est une invitation à cesser de sentir l’extérieur, autrement dit, cesser de fonctionner par rapport au ressenti des autres, cesser d’interpréter ce que les autres pensent de nous. C’est en général comme cela que commence la grippe avant de s’intensifier avec la fièvre (et si nous cessions de nous éteindre ?), les courbatures (et si nous prenions conscience de notre puissance ?), les maux de tête (et si nous arrêtions de concevoir une autre réalité que celle qui est là ?) et l’invasion de notre espace respiratoire qui nous invite à faire vivre notre espace vital, dans le respect de notre vérité ou créativité unique.


La varicelle, l’herpès et le zona

Varicelle et zona sont dus au même virus, Herpes zoster. En général, il s’active sous forme de varicelle dans l’enfance et se réactive parfois sous forme de zona à l’âge adulte. Quand à l’herpès (bouton de fièvre et herpès génital), il est dû au virus Herpes simplex, un cousin très proche du premier.


La varicelle se caractérise par des boutons qui démangent sur l’ensemble du corps.

Le zona est aussi appelé « ceinture de feu ». Il touche généralement une seule moitié du corps, au niveau d’un nerf et se présente sous la forme d’une bande de boutons chaude et très douloureuse, comme une brûlure intense.


L’herpès labial, génital ou oculaire, aussi appelé « feu sauvage » forme un bouquet de vésicules provoquant brûlures et démangeaisons.


Ces trois affections virales inflammatoires au niveau de la peau nous parlent de révolte dans notre rencontre avec l’extérieur.


☼ À travers la varicelle, le zona ou l’herpès, la vie m’invite à évoluer en me positionnant sans réserve dans la façon dont je veux être en relation.


Une révolte au sens premier est une volte complète pour revenir à nous, comme une invitation à ramener à nous ce qui nous touche à l’extérieur, comme si l’extérieur n’était qu’un miroir de nous-même. Varicelle, zona et herpès parlent d’une difficulté à nous aimer et à nous positionner dans la façon dont nous voulons être en relation. Comme si nous éteignions notre feu intérieur pour ne pas changer notre façon d’être en relation.


Y a t’il un changement d’environnement affectif quand nous déclenchons ces maladies virales ? Restons-nous accroché à une histoire passée, à un fonctionnement conventionnel d’entrer en relation ? Croyons-nous que l’amour vient de l’extérieur ? Comment nous positionnons-nous dans nos relations affectives ?


Le papillomavirus

Le papillomavirus ou HPV (Human PapillomaVirus) infecte la peau ou les muqueuses, chez l’homme ou la femme. 70% de la population serait touchée par ce virus mais le plus souvent, aucun symptôme ne se présente et le virus passe inaperçu. Il est plus connu chez la femme car les gynécologues surveillent le HPV comme du lait sur le feu, attribuant à ce virus l’apparition du cancer du col de l’utérus. Parfois, le papillomavirus entraîne la formation de lésions au niveau du vagin et du col de l’utérus, comme s’il fallait mettre de l’espace entre les sexes masculins et féminins qui se rencontrent là lors des rapports intimes.


☼ À travers un papillomavirus, la vie m’invite à évoluer en sortant de l’attente dans ma relation amoureuse.


Nous sommes tellement souvent accrochés à des attentes dans nos relations amoureuses, comme si nous attendions que notre partenaire vienne nous mettre en vie et en joie. Et si nos relations amoureuses étaient à l’image d’un papillon, belles, légères et surprenantes ?


« C’est la surprise, l’étonnement qui nous oblige à évoluer. » Edgar Morin

...


Alors ces virus, ennemis ou amis ??? Vous avez une folle envie de vous exprimer suite à cet article et à cette question ? Allez-y ! L’espace de commentaire ci-dessous est là pour ça ! Merci 😉

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